La Maison Créative Bécancour en processus de dissolution .

BÉCANCOUR. La Maison Créative Bécancour sera bientôt dissoute. Le manque de ressources financières et humaines a eu raison du jeune organisme culturel, qui a vu le jour en 2022.

La présidente, Marie-Line Séguin, explique que cette décision difficile s’est imposée en raison de subventions qui n’ont pas été renouvelées et du manque de bénévoles au conseil d’administration.

« Les lois nous obligent à être un minimum de trois personnes, et on n’a pas eu ce nombre-là pour compléter le CA cette année », dit-elle. « On n’avait plus les moyens de garder notre chargé de projet non plus ».

Ce n’est pas parce que l’organisme ne répondait pas à un besoin de la communauté culturelle qu’il disparaît, souligne-t-elle également. « C’est vraiment le manque d’implication au conseil d’administration [qui justifie la dissolution]. C’est du bénévolat, et on travaille tous à temps plein. On a essayé toute l’année de trouver des gens et d’impliquer plusieurs personnes, mais c’était difficile. Je pense que c’est le plus gros défi de tous les organismes; le bénévolat, ce n’est pas toujours facile à combler. Ça fait qu’on ne peut pas continuer, malheureusement. »

Marie-Line Séguin explique que plusieurs partenaires appuyaient encore le projet, comme le député Donald Martel, la Ville de Bécancour ou la MRC. « C’était au départ un très, très gros projet. Cette année, on a tenté de se restructurer, sans succès. C’est dommage parce que c’est un bel organisme qui disparaît. »

Ce n’est toutefois pas d’hier que le projet peine. En décembre 2023, la présidente fondatrice de l’organisme, Sonia Goulet, avait annoncé qu’elle quittait le conseil d’administration, se disant épuisée par son combat mené depuis le début de l’aventure pour recevoir les appuis nécessaires à son projet. « J’ai besoin de prendre du temps pour moi et de mettre mon énergie sur mes propres projets », avait-elle indiqué, tout en soulignant croire encore à l’importance de ce projet citoyen.

C’est alors que Marie-Line Séguin avait pris la relève, avec la même conviction que Mme Goulet, pour qui elle n’a que de bons mots : « Elle a fait un travail colossal avec notre chargé de projet », souligne-t-elle. 

Bien qu’il soit maintenant temps de fermer les livres, Mme Séguin demeure optimiste : « Je suis convaincue qu’il y aura d’autres projets semblables qui verront le jour parce que le besoin est là pour les gens de la région. La culture, les arts, c’est tellement important. »

Elle se dit infiniment reconnaissante envers chaque personne ayant contribué à faire de la Maison Créative ce qu’elle a été : une communauté d’idées, de talents et de passion.