La cathédrale de Nicolet et l’église de Saint-Grégoire seront rénovées

NICOLET. La toiture la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, à Nicolet, et les clochers de l’église de Saint-Grégoire-le-Grand, à Bécancour, seront rénovés. Les deux bâtiments religieux bénéficieront respectivement d’une aide financière gouvernementale de 797 155$ et de 40 000$ en soutien à leurs projets de réfection.

La somme consentie provient de l’enveloppe totale de 15 M$ du Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux annoncée par la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy pour l’année 2020-2021. Ce programme permet de financer jusqu’à 80% des coûts des projets ayant préalablement fait l’objet d’un processus de sélection rigoureux du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

La cathédrale de Nicolet

Du côté de la cathédrale de Nicolet, les travaux de réfection s’effectueront en trois temps. Cet été ou cet automne, on procèdera à la restauration de la toiture du petit baptistère. En 2021-2022, ce sera au tour de l’immense toit de béton de la cathédrale. En 2023, la flèche sera enlevée, refaite et réinstallée.

La cathédrale de Nicolet.

«Tout ça devrait coûter près de 4 M$. On prévoit que ce sera financé à 70% [par Québec]», indique Mgr André Gazaille, évêque du Diocèse de Nicolet, précisant que les travaux feront l’objet d’une campagne de financement. «Elle est commencée auprès des communautés religieuses. Il reste à approcher certaines personnes ainsi que la population. Ce sera probablement fait cet automne.»

Il précise que le toit de la cathédrale de Nicolet est problématique depuis des années. «C’est un toit de béton recouvert d’isolant et d’une toile collée, retenue par des tiges. Ç’a été rapiécé. Mais maintenant, la toile est rendue tellement poreuse que l’eau passe à travers et vient s’attaquer à l’isolant, s’infiltrant peu à peu dans le béton. Les ingénieurs disent que d’ici cinq à sept ans, il n’y aurait plus rien à faire. Là, il suffit de replacer l’isolant et mettre une nouvelle toile.»

En ce qui concerne le toit plat du baptistère, muni d’une coupole, l’évêque fait état de problèmes de conception dès le départ. «Ça a toujours coulé. [Les entrepreneurs] vont régler ça», se réjouit-il, insistant d’ailleurs sur le fait que malgré les problèmes de toiture, la cathédrale est tout de même en très bon état.

L’église de Saint-Grégoire

Du côté de l’église de Saint-Grégoire, les deux clochers sont abîmés. L’un d’eux est particulièrement problématique, avec 70% de pourriture. L’autre présente un taux de pourriture d’environ 30%.

L’église de Saint-Grégoire.

«L’an passé, Rogers a installé des antennes pour les cellulaires dans les clochers et s’est rendu compte [du problème], raconte Luc Lamothe, président d’assemblée de fabrique à la paroisse Notre-Dame-de-l’Espérance. Ils nous ont envoyé un avis nous demandant de les réparer. Autrement, ils devraient enlever leurs antennes. Nous, on veut les garder parce que ça nous rapporte un bon montant par mois à la Fabrique, alors on a embauché une firme d’architectes et d’ingénieurs pour faire faire le carnet de santé de l’église.»

C’est la semaine dernière que ces professionnels se sont déplacés pour réaliser leurs premières expertises, poursuit M. Lamothe: «Ils n’ont pas fini, mais ils en ont fait pas mal. Vendredi, ils m’ont texté pour me dire de ne plus sonner les cloches parce que c’était trop urgent [de réparer].»

Il s’est dit heureux que l’église se qualifie au programme de restauration de bâtiments à caractères religieux annoncé par le gouvernement du Québec. «On n’a pas les moyens de payer [les travaux]. Ça pourrait dépasser le million de dollars.»

Une campagne de financement sera menée dans les prochaines semaines ou prochains mois pour permettre à la paroisse de ne pas épuiser ses réserves pour ce projet. En attendant, l’aide de 40 000$ est la bienvenue, elle qui sert justement à financer la réalisation de l’expertise des clochers.

Réactions

Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, s’est réjoui de retrouver ces deux projets majeurs parmi la liste des 62 projets de restauration de bâtiments à caractère religieux soutenus par son gouvernement à l’échelle provinciale.

«Avec l’annonce de ces projets, notre gouvernement remplit une promesse électorale qui était particulièrement importante à mes yeux, a-t-il commenté. Et, si je suis si enthousiaste aujourd’hui, c’est parce que je sais que la conservation et la mise en valeur de notre patrimoine religieux sont de nature à renforcer notre sentiment d’appartenance et à assurer la vitalité de notre région.»

Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale; Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications; Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour; et Josée Grandmont, présidente du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a quant à elle rappelé que le patrimoine culturel à caractère religieux était «intimement lié à notre histoire et à notre identité», en plus d’être «au cœur de nos villes et villages»: «Restaurer les bâtiments et leurs objets nous permettra d’en préserver les attraits historiques et de contribuer à la fierté des communautés qui les ont vus naître. En conservant ainsi le patrimoine bâti québécois, notre gouvernement concourt du même souffle à la relance économique et fait en sorte que les artisans et ouvriers puissent se remettre au travail à la grandeur du Québec. Je suis donc très heureuse de notre investissement [de 15 M$] qui a de belles retombées non seulement pour notre histoire et notre culture, mais également pour notre économie.»