«J’aimerais que 2020 devienne l’année des ciseaux» – Jean-Guy Dubois
BÉCANCOUR. Les nombreuses premières pelletées de terre de grands projets qui ont eu lieu ces dernières années feront maintenant place à tout autant d’inaugurations en 2020 sur le territoire de Bécancour.
«Les autres années, je vous montrais ma pelle. Cette année, on va utiliser un nouvel outil : des ciseaux! J’aimerais que 2020 devienne l’année des ciseaux. On va couper des rubans. Plus besoin de pelleter!», a lancé le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, aux convives réunis à l’occasion du traditionnel Déjeuner du maire.
On devrait ainsi assister aux coupures de rubans du projet Écosource, dont quelques problèmes techniques d’approvisionnement en eau sont en train de se régler, qui représente un investissement d’une trentaine de millions de dollars.
Par ailleurs, les travaux de construction de l’Incubateur industriel seront bientôt terminés, de sorte que son ouverture officielle aura lieu au printemps, si tout se déroule comme prévu. M. Dubois souhaite inaugurer un Incubateur complet.
D’après le commissaire industriel Pierre Michel Auger, ce n’est pas impossible d’imaginer que les trois espaces disponibles soient déjà comblés au moment de l’inauguration du bâtiment. «On est en négociation avec plusieurs entreprises, de sorte que si tout débloque comme prévu, il sera plein à temps pour l’inauguration», confirme-t-il.
La Ville attend aussi des nouvelles du ministère de l’Environnement concernant le parc industriel Jean-Demers concernant la présence de deux milieux humides dans ce secteur. Si tout se déroule comme prévu, 11 terrains seront rendus disponibles d’ici la fin de l’année 2020. Des clients potentiels se sont d’ailleurs déjà montrés intéressés.
«On aura beaucoup de nouvelles à venir en 2020-2021 sur le plan économique. Par exemple, il faudra s’attarder à la révision de nos structures d’accueil. On a énormément de besoins locaux et on reçoit des demandes toutes les semaines. Il faudra y penser. L’Incubateur est fait. Il faut maintenant penser au modèle industriel pour avoir la place pour recevoir des projets à Bécancour», complète le maire.
En parallèle, la Ville continue de travailler sur son projet de Zone d’innovation qui s’articulera autour de la valorisation du CO2 émis par les entreprises. Le projet suscite beaucoup d’intérêt, si bien qu’elle s’annonce plus grosse que prévu.
«On pensait avoir terminé, mais des discussions ont été entamées avec plusieurs joueurs d’importance. Il faut dire que c’est encourageant de voir la place faite à l’environnement et aux initiatives vertes dans le budget provincial. Notre Zone d’innovation cadre dans les créneaux qui ont été annoncés. Bécancour devrait être une zone d’innovation d’importance au Québec», souligne Pierre Michel Auger.
Pour sa part, M. Dubois soutient que la Ville devrait être en mesure de faire des annonces au sujet de la première phase de la Zone d’innovation cet été.
Une année de changement
2020 sera aussi une période de changement majeur, indique Jean-Guy Dubois, en faisant référence à la révolution environnementale qui s’installe.
«Le gaz de schiste, les gaz à effet de serre, les changements climatiques, les pipelines… On voit que le phénomène sociologique de la prise de conscience est en train de se passer presque partout sur la planète. Selon mon observation, ça s’exprime à divers degrés. Ça commence sur un plan individuel. À la grandeur de la ville, je pense au Mobil’eau, nos bornes de recharge devant l’hôtel de ville et au fait qu’on a peut-être sauvé 5000 bouteilles de plastique au quai l’an passé», détaille-t-il.
«La prise de conscience doit aussi s’articuler au niveau industriel. Le projet de Zone d’innovation sur lequel on travaille s’inscrit comme un geste suprarégional. Il faut aussi de grandes politiques. Prenons exemple sur le budget provincial où des milliards de dollars ont été attribués à l’environnement», ajoute M. Dubois.