Immigration: la MRC Nicolet Yamaska en mode séduction

NICOLET. Le visage de la MRC de Nicolet-Yamaska se transforme. Un nombre croissant de nouveaux arrivants optent pour les régions et le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration délie les cordons de sa bourse. Les organismes d’intégration de la région profitent d’un vent de dos.

Parmi eux, le Carrefour Jeunesse emploi (CJE) de la MRC, qui vient d’obtenir une aide de 226 000$ sur trois ans dédiée à la mise en place d’un programme d’accompagnement et de soutien à l’intégration des immigrants (PASI). Annie Richard, directrice du CJE, observe une augmentation dans le nombre de personnes qui adoptent la région. «Ces personnes ont des besoins. Le but est de les accompagner afin qu’elles s’épanouissent et demeurent dans la MRC Nicolet-Yamaska.»

Miser sur l’accompagnement

Près de 35 personnes ont franchi les portes du CJE ces deux dernières années dans la MRC de Nicolet-Yamaska. Cela semble peu, mais en revanche, ils restent. Ils arrivent de la Tunisie, d’Europe, voire des îles Canaries, explique Maude Pellerin, agente de migration au CJE de Nicolet-Yamaska.

Le CJE va surtout recevoir, accueillir et épauler des jeunes diplômés. Mme Pellerin a pour mission de les jumeler à des employeurs de la région. «Quand on sait que des gens viennent travailler dans des entreprises de la MRC, Maude Pellerin prépare leur arrivée, des séjours exploratoires, des visites du territoire, leur trouve des logements, des écoles. Elle se mobilise pour faire en sorte que l’intégration et l’arrivée soient une réussite. C’est un grand pas que de changer de pays», souligne Annie Richard, consciente de ce que les immigrants laissent derrière eux.

Caroline Vachon, directrice générale adjointe de la MRC de Nicolet Yamaska, note que plusieurs candidats à l’immigration sont recrutés depuis l’étranger. La MRC participe aux Journées du Québec en France, en Tunisie ou à l’Île Maurice. Aux seules Journées du Québec à Tunis, près de 23 000 personnes ont manifesté leur envie de travailler au Québec! Le recrutement à l’international doit se poursuivre, dit-elle, les besoins sont criants ici. « Les gens sont accueillants, c’est vraiment impressionnant. Je pense que ça risque d’aller un petit peu plus vite au niveau de la progression des candidatures reçues», dit-elle. D’autant que «les entreprises sont étonnées par la qualité des candidatures», ajoute Mme Vachon.

Le CJE peut compter sur l’appui et la convergence des actions de la MRC de Nicolet-Yamaska et de la Corporation de développement communautaire (CDC). Chaque organisation a sa mission, ses forces. La CDC se charge de mettre en place des comités d’accueil dans les différentes municipalités. Le CJE se charge de l’accompagnement des personnes immigrantes et la MRC travaille à faire en sorte que la région soit un lieu d’accueil et de rapprochements interculturels.

«C’est très important pour les élus», confirme Annie Richard, directrice du CJE. «On veut que les immigrants s’associent à la vie collective».

Pour le nouvel arrivant, «tout change. Du climat, à l’alimentation, aux accents et l’univers physique qui l’entoure». Et plusieurs arrivent seuls au pays, ce qui rend l’arrivée et l’intégration plus difficiles encore. De la curiosité et une dose d’humanisme peuvent faire des merveilles.

Cadre de vie exceptionnel

Geneviève Dubois, mairesse de Nicolet et préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska, constate elle aussi que le profil de la MRC change tout doucement.

«On pourrait augmenter davantage. Mais je pense que le rythme vécu est super. Il nous permet, à nous aussi, de nous adapter. Le souci des municipalités est aussi de leur offrir des services», explique Mme Dubois. «Je pense que la MRC est un bel endroit pour travailler, vivre, se développer et faire participer les enfants à tout ça». Et, sans trafic! souligne la mairesse Dubois.