Il y a 90 ans naissait l’Union diocésaine de Nicolet
NICOLET. La fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Centre-du-Québec a franchi cette semaine le cap des 90 ans d’histoire. C’est en effet le 24 juin 1930 que 700 cultivateurs, dont 76 délégués des cercles ruraux affiliés, ont fondé l’Union diocésaine de Nicolet.
C’était une période extrêmement difficile, on n’a qu’à penser à la grande crise économique des années 30, mais les cultivateurs de l’époque ont fait le choix de se regrouper pour se donner les moyens de passer à travers. «Ils ont eu raison puisque 90 ans plus tard, l’organisation qu’ils avaient imaginée se tient toujours debout et est toujours à pied d’oeuvre pour défendre la classe agricole», a indiqué le président actuel Daniel Habel.
Depuis la première heure, la mission de la fédération est de regrouper, représenter et défendre les agriculteurs sur son territoire. Son histoire est donc intimement liée à l’évolution de l’agriculture régionale, avec ses hauts et ses bas, ses victoires et ses défaites et surtout ses défis toujours nombreux, tant sur le plan humain qu’économique.
Améliorer les conditions de vie et obtenir un revenu juste et équitable pour les agriculteurs ont toujours été au coeur des préoccupations de l’UPA, peu importe les époques. Un de ses premiers combats a été l’électrification rurale, un service qui était loin d’être acquis dans les premières années.
Les dates marquantes sont nombreuses, mais on ne peut passer sous silence 1956 et l’adoption de la loi sur la mise en marché. C’est ce qui a permis l’organisation de la mise en marché collective, un véritable pilier de l’agriculture québécoise encore aujourd’hui. Il faut aussi rappeler 1972 et l’adoption de la loi sur les producteurs agricoles. C’est le passage d’une organisation confessionnelle, l’UCC, à une organisation laïque, l’UPA. C’est aussi et surtout le moment où l’UPA est devenue la seule organisation accréditée pour parler au nom de tous les agriculteurs.
Avec les années, l’agriculture a évolué et les défis se sont toujours multipliés. On n’a qu’à penser aux enjeux d’envergure locale qui sont devenus mondiaux avec le commerce international et la libéralisation des marchés. On peut aussi mentionner le territoire agricole, qui est de plus en plus convoité par toutes sortes d’intérêts et qui requiert donc un effort de protection plus important que jamais. On peut penser enfin à la protection de l’environnement et aux nouvelles exigences des consommateurs pour illustrer à quel point les producteurs agricoles doivent sans cesse s’adapter au monde qui les entoure.
Les producteurs agricoles peuvent toujours compter sur l’UPA et les derniers mois l’ont prouvé encore une fois, avec les conséquences de la COVID-19 pour plusieurs d’entre eux. «Pendant ces périodes tumultueuses où nous pouvons nous tourner vers notre l’Union, mes pensées et ma reconnaissance vont à nos prédécesseurs, ces bâtisseurs de la première heure. Nous leur devons de poursuivre leur mission en nous serrant les coudes à notre tour», de conclure M. Habel.