«Il faut d’abord sauver les économies locales» – Élisabeth Brière 

ÉCONOMIE. S’exprimant au sujet de l’aide aux PME de la Mauricie et du Centre-du-Québec, la secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des langues officielles, Élisabeth Brière, plaide en faveur des régions: «Il faut d’abord sauver les économies locales».

Les Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) et centres d’aide aux entreprises (CAE) ont reçu 8,3 millions de dollars de Développement économique Canada dans le cadre du fonds d’aide et de relance régionale (FARR). Les entrepreneurs locaux sont invités à faire leur demande auprès de leur SADC ou CAE.

Le nouvel appui est destiné aux SADC Centre-de-la-Mauricie, du Haut-Saint-Maurice, de la MRC de Maskinongé, de la Vallée-de-la-Batiscan, d’Arthabaska-Érable, de Nicolet-Bécancour et les CAE Laprade Trois-Rivière et Drummond.

«Nous voulons récupérer ces entreprises qui passent les mailles du filet des programmes d’aide comme la subvention salariale et la prestation canadienne d’urgence», explique Élisabeth Brière. L’élue de Sherbrooke soutient que «la ministre Mélanie Joly a à cœur qu’on apporte de l’aide aux régions, parce que, dit-elle, on est persuadé que la relance passe par les régions».

«On pense à l’innovation, aux e-commerces aux chaînes locales… toutes ces initiatives qu’on a vues depuis le début de la crise au Québec passent par les régions», ajoute-t-elle.

La secrétaire parlementaire a le soutien de la directrice du réseau des SADC et CAE. Hélène Deslauriers affirme que «ce sont les petites entreprises qui portent les créations d’emploi; elles sont en majorité au démarrage et il n’y a personne qui veut les financer».

Chacune des 67 SADC et CAE du Québec recevra le même montant d’argent sur le fonds initial de 287 millions de dollars.

Un appui historique

Le fonds d’aide et de relance régionale est un coup de pouce pour le capital réseau des SADC et CAE selon Mme Deslauriers.

«L’argent investi aujourd’hui, une fois remboursé, va rester dans les mains des SADC et CAE. Donc, on vient d’augmenter leurs budgets de façon considérable», dit-elle pour expliquer ce qu’elle considère comme «une capitalisation historique».

Depuis bientôt 10 ans, Statistique Canada mesure l’impact de l’accompagnement des SADC et des CAE sur le développement des collectivités. L’agence établit régulièrement le profil socioéconomique des entreprises à partir du chiffre d’affaires, de la masse salariale, des emplois et du taux de survie sur une durée de 5 ans.

Ce taux de survie des entreprises est à plus de 80% dans le Québec selon la patronne du réseau des SADC et CAE.

La député sherbrookoise se montre optimiste sur l’issue de la crise de santé.

«Avec les directeurs des Chambres de commerce, des SADC et CAE, il y a un positivisme. Quand ça va repartir, certains vont en profiter pour se réorienter. Les gens sont prêts, ils se sont retroussé les manches».