Grogne chez le personnel de soutien scolaire

RÉGIONAL. Le personnel de soutien scolaire du Centre de services scolaire de la Riveraine vient d’émettre un avis de grève pour le 4 mai.

Il joint sa voix à celle de la Fédération du personnel de soutien scolaire affiliée à la CSQ pour réclamer de meilleures conditions de travail et salariales. Le groupe dénonce également la précarité des emplois, les horaires brisés, la sous-traitance et la pénurie de main d’œuvre. «Nos conditions de travail sont rendues inacceptables et ne cessent d’empirer. On demande d’être reconnu à notre juste valeur. Le gouvernement doit proposer des solutions concrètes.»

Espoir

Ce n’est pas de gaieté de cœur que le personnel de soutien scolaire opte pour une journée de grève afin de faire entendre ses revendications, mais il estime qu’en se retirant du réseau de l’éducation le temps d’une journée, il parviendra à démontrer l’importance de son rôle autant à la population et au gouvernement.

«L’école, telle qu’on la connait en 2021, ne serait pas la même sans nous. Il est triste d’en être rendu à devoir tous s’absenter en même temps pour faire réaliser au gouvernement notre importance dans le réseau scolaire. Mais voyons comment la journée se passe sans nous», c’est-à-dire «sans service de garde, sans désinfection, sans nettoyage des toilettes, sans secrétaires pour gérer les absences des élèves ou les remplacements des enseignants, sans aide aux élèves en difficulté, sans chauffeurs d’autobus, etc.».

Il faut préciser que la Fédération du personnel de soutien scolaire a encore espoir d’éviter la grève même si, depuis un an et demi, les négociateurs des deux parties de la convention collective S3 se sont rencontrés 48 fois, sans qu’aucune avancée ne soit faite. En effet, elle a convié le gouvernement de François Legault à un blitz de négociations pour en arriver à une entente.

Si jamais la grève devait avoir lieu le 4 mai, aucune ligne de piquetage ne sera érigée devant les établissements du réseau scolaire: «On ne souhaite pas retarder les apprentissages académiques des élèves qui vivent déjà une année particulière. Nous n’empêchons pas les services des enseignantes et des professionnels».