Greentone doublera sa production

BÉCANCOUR.  Greentone, entreprise de production de cannabis située dans le parc industriel de Bécancour et fournisseur pour la SQDC, souhaite doubler sa production. Un investissement d’un peu plus de 40M$ est prévu, probablement d’ici 2023, pour la construction d’un nouveau bâtiment.

Bien que cette information ait été confirmée par Maurice Richard, P.-D.G. de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), et par Marie-Ève Rodrigue, vice-présidente aux affaires juridiques et corporatives chez Greentone, il leur était toutefois impossible de confirmer les délais de ce projet d’investissement de l’entreprise.

« On voulait commencer au printemps, mais je pense qu’on va repousser un peu, car on est en processus d’analyse. Le plan initial était de quadrupler la production en quatre ans, donc de faire une phase par année », mentionne Mme Rodrigue.

La phase deux était donc prévue au printemps 2022, mais pourrait être reportée d’un an. « Je crois qu’on a été très ambitieux. On a un beau portfolio, on est les premiers à la SQDC et on travaille bien. Alors sans dire qu’on change complètement la stratégie, l’idée c’est tout d’abord d’être vraiment fort et bon dans ce qu’on fait et de s’améliorer », poursuit-elle.

Cette deuxième phase comporte la construction d’un tout nouveau bâtiment pratiquement identique en termes de superficie de serre que la bâtisse actuelle, mis à part quelques améliorations qui sont envisagées. Elle sera d’ailleurs située à côté du premier bâtiment.

Ce sont environ 150 employés qui travaillent actuellement chez Greentone, et l’agrandissement devrait créer une centaine d’emplois supplémentaires du côté de la production.

Des odeurs qui dérangent

Depuis quelques mois, plusieurs citoyens de la ville de Bécancour se sont plaints d’odeurs dérangeantes émanant de l’usine Greentone.

Il s’agirait simplement d’un filtre au charbon qui n’était pas fonctionnel. « Normalement, il n’est pas censé y avoir d’odeur. Ailleurs où ils produisent du cannabis, il n’y a pas de problématique d’odeur. Ils le savent, ils le reconnaissent, et ils se doivent de régler ça », insiste Maurice Richard.

Le P.-D.G. confirme qu’avant les fêtes, une équipe externe était sur place afin de régler le problème. Même s’il n’appartient pas à la SPIPB d’appliquer les normes environnementales, comme les émanations et les odeurs, elle est intervenue directement auprès de l’entreprise. « Nos propres bureaux sont voisins, alors nous sommes les premiers à le sentir! », lance M. Richard.

Interrogée sur le sujet, Marie-Ève Rodrigue confirme qu’une équipe d’ingénieurs travaille actuellement à régler le problème. « Au début, on pensait que l’odeur venait des serres, mais c’est plutôt des salles de séchage », dit-elle.

Il y a trois façons d’éliminer les odeurs, dont l’utilisation de filtres à charbon qui est la méthode traditionnelle. C’est plutôt en utilisant l’ozone pour briser les molécules d’odeur que souhaite se tourner Greentone.

Mme Rodrigue assure que déjà une nette amélioration a été observée et qu’une analyse des odeurs est faite en continu.