Formation des inhalothérapeutes: un baccalauréat est réclamé
ÉDUCATION. L’Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec (OPIQ), en collaboration avec le Collège des médecins du Québec (CMQ), a déposé un mémoire à l’Office des professions du Québec dans lequel une réforme de la formation des inhalothérapeutes est réclamée. Les deux ordres professionnels considèrent que la formation initiale, qui est actuellement un diplôme d’études collégiales, doit être bonifiée, compte tenu de la complexité des tâches effectuées par les inhalothérapeutes. Ils demandent ainsi qu’un baccalauréat en inhalothérapie soit mis en place, dès la rentrée scolaire 2021.
«Alors que la lutte contre la COVID-19 a mis en évidence le rôle crucial des inhalothérapeutes dans l’organisation des soins en situation critique, il est plus que jamais nécessaire de procéder au rehaussement au niveau de baccalauréat de leur formation afin que ces professionnels de la santé soient en mesure de répondre aux besoins évolutifs des clientèles vulnérables au Québec», souligne Jocelyn Vachon, président de l’Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec.
« En plus d’améliorer la qualité des soins offerts au Québec, notamment en milieux de soins critiques, et de renforcer la protection du public, cette solution permettrait d’améliorer le fonctionnement des équipes multidisciplinaires dispensant des soins avancés avec des équipements de pointe», indique de son côté Mauril Gaudreault, le président du Collège des médecins du Québec.
Alors que la population québécoise est vieillissante, que les maladies chroniques augmentent et que de plus en plus de personnes présentent des situations complexes de comorbidités comprenant des troubles respiratoires, l’OPIQ et le CMQ estiment qu’il est désormais incontournable d’aller de l’avant et que tout report supplémentaire serait jugé inacceptable. Le rehaussement de la formation des inhalothérapeutes serait nécessaire afin d’outiller les futures cohortes à acquérir le jugement clinique indispensable à l’accomplissement sécuritaire de l’ensemble de leurs activités professionnelles, dans les situations de plus en plus complexes auxquelles ils sont confrontés, notamment en soins cardiorespiratoires et critiques.
Selon l’OPIQ et le CMQ, cette réforme, qui répond à l’ensemble des préoccupations des parties prenantes, serait la plus facile à mettre en place, puisqu’elle s’inscrirait dans le format connu des baccalauréats dans le domaine de la santé et que plusieurs cours qui composeraient un éventuel baccalauréat en inhalothérapie sont déjà offerts dans d’autres cursus d’enseignement.