Fonds Écoleader: les entreprises invitées à passer à l’action

RÉGION. Québec et divers partenaires mettent à la disposition des entreprises un nouveau fonds, le Fonds Écoleader, pour les inciter à adopter des pratiques écoresponsables et des technologies propres.

Doté d’une enveloppe de 18,5 M $, ce fonds vise à rejoindre, d’ici mars 2023, pas moins de 50 000 entreprises au Québec.

L’idée d’un tel fonds mijote depuis un bon moment, selon Marie-Christine Roy, conseillère en développement durable au ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI). «On y travaille depuis quelques années. S’il a été créé, c’est pour répondre aux besoins exprimés par les entreprises», a-t-elle souligné, tout en précisant qu’une consultation menée en 2017 a confirmé que le manque d’argent, de temps et de ressources à l’interne constituait un frein à l’adoption de pratiques écoresponsables et de technologies propres.

Mme Roy croit que le fonds répondra aux besoins et qu’il sera utile aux entreprises pour l’atteinte de leurs objectifs.

Dans leurs démarches, les entreprises seules ou en cohortes peuvent obtenir des dizaines de milliers de dollars. «Une entreprise en pratiques écoresponsables pour toucher jusqu’à 30 000 $, montant qui peut grimper jusqu’à 50 000 $ pour les technologies propres. Ces sommes peuvent être décuplées pour les cohortes et leurs projets à grand déploiement», a fait savoir Amélie St-Laurent-Samuel du Fonds d’action québécois sur le développement durable. «Des études, des diagnostics, des plans d’action et de l’accompagnement, voilà ce qui est financé», a-t-elle précisé.

Emprunter le virage vert génère des bénéfices pour les entreprises, affirme Nicolas Gagnon, directeur général du Centre québécois de développement durable, qui fait notamment état de la réduction des coûts de production et de l’augmentation de la productivité.

Il existe trois «bonnes raisons», selon lui, pour passer à l’action, dont l’attente croissante des consommateurs de plus en plus nombreux et prêts à payer plus cher pour des produits écoresponsables. «L’attente aussi des grands acheteurs, des grands donneurs d’ordres de plus en plus nombreux à intégrer des critères de développement durable dans le choix de leurs fournisseurs ou de leurs produits», a-t-il ajouté.

De plus, dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, la nouvelle génération étant plus sensible aux questions environnementales, les entreprises qui se montrent sensibles à l’environnement ont plus de facilité, a-t-il soutenu, à attirer de jeunes talents. Et les exemples d’initiatives écoresponsables sont nombreuses et variées, a-t-il signifié, donnant en exemple des mesures en efficacité énergétique, la réduction du volume des emballages, la diminution de la consommation d’eau en milieu agricole ou encore la mise en place, en construction, d’un plan de gestion des matières résiduelles pour réduire la quantité de résidus vers les sites d’enfouissement. «Les opportunités sont nombreuses, a plaidé M. Gagnon. Et il n’est pas nécessaire de révolutionner son modèle d’affaires pour passer à l’action.»

Dans les MRC de Bécancour et de Nicolet-Yamaska, on peut aussi se prévaloir de ce fonds pour bénéficier d’un coup de pouce financier en vue d’adhérer au programme PROAction de la SADC de Nicolet-Bécancour.