Feux à ciel ouvert et feux d’artifice: les municipalités de Nicolet-Yamaska pourraient harmoniser leurs règles

NICOLET-YAMASKA. Les maires de la MRC de Nicolet-Yamaska ont échangé la semaine dernière au sujet des feux à ciel ouvert et des feux d’artifice sur le territoire de la MRC.

Selon le maire de Pierreville, Éric Descheneaux, on remarque depuis quelque temps une problématique au niveau des feux à ciel ouvert dans le Bas St-François. Le maire de Sainte-Eulalie, Gilles Jr Bédard, juge pour sa part que l’augmentation des feux de ce genre est une conséquence directe du fait qu’il n’y a plus de point de service au niveau des résidus verts.

Or, une interdiction a été émise à cet égard par la SOPFEU le 23 avril dernier, et elle est encore en vigueur. Cette interdiction vise à préserver la capacité opérationnelle de la SOPFEU et celle des services de sécurité incendie municipaux durant la pandémie de COVID-19, tout en limitant les risques de propagation du virus lorsque les pompiers répondent à des alertes.

Le maire de la municipalité de Saint-Célestin, Raymond Noël, était quant à lui préoccupé par le fait que la problématique risquait de s’étendre, plutôt que de s’amoindrir. «On risque d’en avoir plus, vu que les gens seront davantage chez eux cet été», a-t-il soulevé.

Ce sont les inspecteurs municipaux qui ont le mandat de faire appliquer la réglementation en matière de feux à ciel ouvert sur le territoire. Les policiers n’interviennent pas dans ce genre de dossier. Selon M. Noël, une des solutions pour mieux contrôler la situation dans le contexte actuel serait que les municipalités se concertent pour avoir les mêmes règles en la matière. «À ce moment, on pourrait avoir l’appui de la Sûreté du Québec (SQ) pour nous aider par rapport à ça», fait savoir celui qui est aussi membre du comité de sécurité publique à la MRC. «Si on n’a pas tous la même réalité, la SQ ne peut pas s’en occuper.»

Feux d’artifice

En ce qui a trait aux feux d’artifice, l’absence de festivités majeures entourant la fête nationale cet été inquiète certains maires. «On peut s’attendre à ce qu’il y ait des feux de joie et des feux d’artifice chez des particuliers, et donc des étincelles un peu partout», rapporte le maire de Pierreville.

Pour éviter la catastrophe, l’idée de tenir des feux d’artifice municipaux a été abordée. Jean-Guy Doucet, maire de Saint-Léonard-d’Aston, a rappelé qu’habituellement, sa municipalité organise un feu d’artifice qui attire des gens de l’extérieur. «Selon les règles actuelles, on n’aurait pas le droit d’en faire», admet-il. Malgré tout, son équipe se penche sur le dossier. «On est en train de regarder ça parce qu’un feu d’artifice, c’est quelque chose qu’on peut regarder de loin.»

À son avis, il serait donc possible que la population assiste à ce genre d’événement tout en respectant les mesures de distanciation sociale en vigueur, d’autant plus qu’il est maintenant possible de réunir trois familles (pour un total de 10 personnes) à l’extérieur. «On pourrait assigner des endroits précis aux familles pour regarder les feux, en plus d’inviter les gens à y assister à partir de leur balcon ou de leur voiture stationnée dans la rue», propose-t-il.

«Au départ, on voulait faire un feu d’artifice par secteur, renchérit Éric Descheneaux. On en a parlé avec l’artificier, et c’est lui-même qui nous a suggéré l’idée. Il proposait des feux en hauteur, afin que les gens puissent demeurer chez eux pour les voir.»

Du côté de Nicolet, il a aussi été question de faire plusieurs petits feux d’artifice à quatre endroits différents, mais la SQ a refusé par crainte de créer des rassemblements. «Si l’on est capable de les rassurer sur ce point, on aura peut-être plus de chances que ça fonctionne», croit la préfète de la MRC et mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois.

«Les municipalités de la MRC n’ont pas d’énormes édifices susceptibles de cacher les feux, alors [ça pourrait fonctionner], renchérit Stéphane Biron, représentant de la Ville de Nicolet au conseil des maires. C’est important qu’on ait une bonne coordination tous ensemble [dans ce dossier], parce que c’est vrai que c’est intéressant pour la population.»

Il a été convenu que toutes ces informations seraient présentées à la Sûreté du Québec afin qu’elle évalue la situation. Une rencontre par vidéoconférence devrait se tenir bientôt entre Raymond Noël, Geneviève Dubois, Michel Côté (le directeur général de la MRC) et le directeur de la SQ.