Église: la municipalité de Sainte-Monique approfondit ses investigations

SAINTE-MONIQUE. La municipalité de Sainte-Monique a décidé de pousser plus loin ses investigations sur l’état de son église.

Une première étude a été menée au cours des derniers mois. Elle évaluait la partie mécanique: chauffage, électricité, charpente et entre-toit, en plus de formuler des recommandations générales. «L’église a un certain degré de détérioration, mais rien de grave, indique la mairesse Denise Gendron. Cette fois, on veut aller plus loin pour vraiment mesurer l’affaissement dans le sol de la façade.»

Cette étude sera réalisée cet hiver. Pour la financer, la municipalité pourra compter sur un soutien financier de 10 500$ de la MRC de Nicolet-Yamaska. De son côté, elle devra débourser 4500$.

L’objectif de l’étude est d’évaluer plus précisément le volet géotechnique. Elle nécessitera l’installation de divers capteurs. Les résultats obtenus donneront une bonne idée à savoir si l’achat de l’église s’avérerait un bon coup à long terme. «On ne veut pas embarquer les citoyens dans des dépenses qui ne finiront plus, insiste la mairesse. Quand on achète un vieux bâtiment, on s’attend évidemment à effectuer des réparations, mais celles-ci doivent demeurer à la portée de la bourse de chacun. C’est pour ça qu’on investit dans cette étude-là.»

La mairesse précise que l’achat éventuel de l’église est loin de faire l’unanimité au village en ce moment. «Les gens ont peur de payer beaucoup. On sera mieux fixé à ce sujet quand on aura le résultat de l’étude. Si celui-ci est épouvantable, on n’ira pas de l’avant, prévient-elle. Par contre, avant de trancher, on va bien analyser les choses. On ne peut pas laisser passer une valeur patrimoniale comme celle-là sans faire nos calculs. N’oublions pas que la Fabrique est prête à nous la vendre pour 1$ et qu’on peut bénéficier de subventions pour certains travaux.»

Or, la fabrique aurait un autre acheteur potentiel en lice. Un particulier se serait manifesté depuis que l’église a officiellement été mise en vente pour un an, en novembre dernier, à la suite d’un vote. «Il serait intéressé à l’acheter sans étude, laisse entendre la mairesse. Ça démontre en partant que l’état du bâtiment ne lui fait pas peur. Dans un sens, c’est rassurant pour nous, mais en même temps, on est pressé d’avoir les résultats [de l’étude] car si on ne s’engage pas rapidement, la fabrique va passer au suivant.»

La mairesse ajoute que la valeur des terrains de l’église, zonés institutionnels, n’est pas à négliger dans l’ensemble de la réflexion. Bref, le dossier reste à suivre. Si tout va comme prévu, les résultats de l’étude devraient parvenir à la municipalité avant le mois mars.