Développement sur 13 ans pour le parc écotouristique de l’île Moras
MRC-DE-NICOLET-YAMASKA. Le développement du parc écotouristique projeté par la MRC de Nicolet-Yamaska sur l’île Moras, à Nicolet, se fera en trois phases et selon un échéancier préliminaire de 13 ans.
Selon les prévisions, le parc serait complété dès 2035 et dépasserait largement l’île elle-même. Il s’étendrait, à terme, jusqu’au Trou-des-Valets, dans la Commune de la Baie du Febvre.
La MRC vise à mettre en branle la phase 1 dès cette année, avec l’objectif de permettre un accès touristique à l’île Moras, à titre de projet-pilote, en 2025. Durant cette phase, le concept sera mis en place, de même qu’un plan directeur d’aménagement.
Quatre grands enjeux sont à prendre en considération dans cette première phase : la rétrocession du terrain par la Défense nationale, qui en est propriétaire ; l’aménagement d’un accès terrestre ou d’un lien maritime jusqu’à l’île ; la mise en place d’un mode de gouvernance et de gestion ; ainsi que le financement du processus et du développement. Des négociations et des partenariats sont à prévoir. « [On va] établir une stratégie de communication et de mobilisation [et] amorcer des démarches politiques terrain pour accélérer la rétrocession », indique Guy Dupuis, du Comité tourisme de la MRC.
Le scénario projeté prévoit l’élaboration du plan d’affaires en 2022 (programmation, activités, aménagement, coûts, etc.). En 2023, le modèle de partenariat sera déterminé. C’est à ce moment qu’on saura s’il s’agira d’un parc national fédéral, d’un refuge faunique provincial ou d’un parc régional géré par un organisme à but non lucratif, par exemples.
Puis, en 2024 et en 2025, l’île sera aménagée pour permettre la tenue d’activités comme la randonnée pédestre, la randonnée sur pilotis et la navigation (activités nautiques libres et excursions). L’île aura aussi une vocation d’interprétation (industrielle, patrimoniale et naturelle). Un pavillon d’accueil et des installations sanitaires et de pique-nique sont envisagées. Au terme de la phase 1, l’île serait accessible sur trois saisons.
Il est à noter que parallèlement à cet échéancier, une décontamination intensive de la zone sera menée.
Phases 2 et 3
Une fois la phase 1 complétée, la MRC entamera la suivante, dont le concept spécifique reste à définir. Dans cette deuxième phase, le projet sera élargi aux îles d’à côté, soit l’île Lozeau et l’île Bougainville, et jusqu’aux limites de la -Ville de -Nicolet et de la municipalité de Baie-du-Febvre, approximativement. Selon les prévisions, l’aménagement serait terminé pour 2030.
Par la suite s’amorcera la phase 3 dans la Commune de la Baie du Febvre. Au terme de cette phase, en 2035 si tout va bien, le parc serait complété.
Les cibles
Le potentiel d’achalandage évoluera au rythme du projet. L’Étude de faisabilité pour le développement du parc écotouristique de l’île Moras, réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton, fait état d’un potentiel de 20 000 visiteurs dès l’ouverture du parc (en 2025), de 50 000 visiteurs au terme de la phase 2 (en 2030) et de 200 000 visiteurs une fois le projet rendu à maturité (en 2035).
Les impacts
Cette même étude fait état de « plusieurs impacts positifs » découlant du développement du projet, notamment « sur la qualité de vie des résidents », « sur la préservation de l’environnement », « sur la création d’emplois », et « sur le développement économique régional ».
« C’est plus gros qu’on pensait », commente Michel Côté, directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska. Il se dit « agréablement surpris » par le potentiel révélé par l’étude, qui s’appuie sur des projets comparables.
La MRC avait commandé cette étude de faisabilité au printemps 2021. À la lumière des résultats, les prochaines étapes ne tarderont pas : « À la séance de février, on soumettra une proposition pour aller de l’avant. Il faudra développer le concept de ce nouveau parc écotouristique et lui trouver un nom représentatif. On devra aussi relancer les élus fédéraux (pour accélérer la décontamination des lieux et la cession de l’île) », nomme, entre autres, M. Côté.
Il croit qu’un projet mobilisateur se met en branle : « Il reste à voir comment ça va évoluer. Évidemment, on souhaite que les citoyens adhèrent à la vision qu’on proposera. Car ultimement, on veut leur redonner accès aux rives du Saint-Laurent. »