Des salles paroissiales oubliées par l’histoire
SAINT-WENCESLAS. Un tableau historique dressant un portrait des six salles paroissiales et communautaires de Saint-Wenceslas a été installé le 9 septembre dernier sur l’un des murs du Centre communautaire Florian-Turcotte.
Initiative de l’historien René Bergeron, la réalisation de ce tableau de format 72X36 pouces a nécessité 18 ébauches pour en arriver au résultat final. Une version plus modeste (36X18) a aussi été accrochée à la mairie de la rue Richard.
Dans son premier tiers, le tableau affiche une description des six salles ayant pris place dans la municipalité de 1881 à aujourd’hui. Son deuxième tiers présente des témoignages sur la 3e salle (salle Leblanc – 1938-1949) et sur la 4e salle (près du presbytère – 1949-1962). Le troisième tiers rend quant à lui hommage à l’apport des Acadiens dans l’activité culturelle wencesloise d’autrefois et d’aujourd’hui. René Bergeron y a reproduit les paroles de la chanson Évangéline relatant le destin tragique des Acadiens qu’ont vécu les ancêtres Leblanc, Bergeron, Hébert, Parre et plusieurs autres, en plus d’y ajouter une ligne de photos. Cette dernière présente cinq bâtisseurs de la municipalité (Antoine Leblanc, Lorenzo Saint-Arnaud, l’abbé Norbert Sauvageau, Adrien Rheault et Florian Turcotte), de même que sept autres personnalités publiques d’autrefois qui attiraient les paroissiens (Jeanne d’Arc au bûcher, la statue emblématique d’Évangéline, Hector Charland, Victor Delamarre, Charlie Chaplin, Tino Rossi et Aurore l’enfant martyre).
Au cœur du tableau se trouve également une photo du Centre communautaire actuel (le Centre Florian-Turcotte).
« C’est en feuilletant l’album-souvenir de Saint-Wenceslas publié par la Municipalité en 1989 que j’ai constaté que les salles paroissiales avaient été oubliées par l’histoire. Je soupçonnais qu’elles cachaient peut-être une page d’histoire intéressante méritant d’être mieux connue », rapporte M. Bergeron.
Il a alors voulu en savoir plus. Ce natif de Saint-Wenceslas s’est donc adressé à plusieurs anciens de la municipalité en leur demandant de lui partager leurs souvenirs de ces salles. Une douzaine de témoignages ont été reçus, donnant une meilleure idée de l’activité culturelle de la paroisse dans les années 1940 et 1950.
Il a fallu deux mois à l’historien pour finaliser son projet. « La documentation sur le sujet était mince », admet M. Bergeron, qui a tout de même réussi à présenter un legs permettant de faire mieux connaître cette page d’histoire de Saint-Wenceslas.