Des données sur les impacts de la pandémie sur les jeunes

Alors que les -Journées de la persévérance scolaire battent leur plein, la -Table régionale de l’éducation de la -Mauricie (TREM) dévoile un rapport portant sur l’impact de la pandémie de -COVID-19 sur les élèves et étudiants de la -Mauricie/-Centre-du-Québec.

Le portrait -La réussite éducative des jeunes de la -Mauricie en contexte de pandémie de -Covid-19 : impacts, constats et apprentissage a été dévoilé lundi.

Ce qui ressort essentiellement du rapport, c’est à quel point la santé mentale des jeunes a été affectée durant la pandémie. Les services d’aide sont peu accessibles et, même lorsque les élèves y ont accès, les tabous entourant la santé mentale et la demande d’aide peuvent freiner leur utilisation.

En janvier 2022, parmi les jeunes du secondaire sondés en -Mauricie/-Centre-du-Québec, 20,2 % percevaient leur santé mentale comme passable ou mauvaise.

« -Je pense que la période la plus difficile, pour eux, a été le mois de janvier 2021. Les jeunes savaient qu’ils ne retourneraient pas à l’école en présentiel. Au début de la pandémie, tout le monde s’est adapté au mode virtuel, puis, il y a eu un moment où les gens sont revenus à l’école en présence. Après, on a su qu’on retournait en virtuel. Ça a été difficile pour beaucoup d’étudiants. Avec le présentiel qui est revenu ensuite, le moral des jeunes a été plus favorable. Mais on voit de la dépression chez les filles, ainsi que de l’anxiété de performance », explique -Mélanie -Chandonnet, directrice générale de la -Table régionale de l’éducation de la -Mauricie (TREM).

Temps d’exposition aux écrans : une hausse « préoccupante »

Le rapport rapporte aussi une augmentation du temps d’exposition aux écrans et celui passé sur les réseaux sociaux, une hausse qualifiée de « préoccupante » considérant les impacts négatifs qui en découlent.

En mars 2021, 71 % des jeunes de 18 à 24 ans mentionnaient avoir augmenté leur temps passé sur les réseaux sociaux comparativement à avant la pandémie. À l’automne 2021, ces mêmes jeunes disaient y passer en moyenne cinq heures par jour et avoir souvent de la difficulté à s’en déconnecter. Le temps d’écran a également augmenté de 77 % chez les jeunes québécois de 14 à 17 au printemps 2020, durant le confinement.

L’importance de l’entourage

Plus que jamais, c’est tout l’entourage du jeune qui peut avoir un impact déterminant sur la persévérance scolaire. C’est d’ailleurs le cœur de la thématique des -Journées de la persévérance scolaire en 2023.

« -Le portrait montre l’importance d’un parent qui accompagne son jeune, qu’il soit au primaire, au secondaire ou aux études -post-secondaires. Les jeunes le disent : ce soutien est important, tout comme la relation -maître-élève. C’est plus difficile de créer des relations en virtuel. Il ne faut pas les laisser seuls. C’est important de les encourager et d’être là pour eux », souligne -Mme -Chandonnet.

L’enjeu actuel et des années à venir est la conciliation -travail-études. La directrice de la -TREM rappelle que les employeurs doivent aussi être sensibles à la réussite scolaire de leurs jeunes employés : « -Les jeunes ont envie d’avoir plus de revenus et de travailler plus, mais l’employeur doit être sensible pour ne pas pénaliser le diplôme du jeune ultimement ».