De nouvelles places en garderie pour 2022

NICOLET.  La Ville de Nicolet annonçait en décembre dernier la mise sur pied d’un fonds d’une somme de 100 000 $ pour aider à la création de nouvelles places en garderie sur son territoire. Déjà, un premier service de garde pourrait être éligible à ce fonds, soit les Ateliers éducatifs Préface. Selon Geneviève Dubois, mairesse de Nicolet, deux autres projets pourraient également être éligibles.

Les propriétaires ont confirmé que le ministère de la Famille a alloué 21 nouvelles places au service de garde situé dans le rang des Soixante. Ces places pourraient être accessibles dès la fin du mois de juin 2022, à condition d’obtenir toutes les approbations nécessaires du ministère de la Famille ainsi que de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).

En effet, pour accueillir plus d’enfants dans ses locaux, les Ateliers éducatifs Préface auront besoin de plus d’espace, et c’est pourquoi ils veulent étendre leurs activités à la portion résidentielle adjacente à celle de la garderie.

En plus de devoir obtenir l’approbation du Ministère pour leurs plans d’agrandissement, ils devront attendre un retour favorable de la CPTAQ, puisque leur bâtisse en située en zone agricole. La Ville de Nicolet est favorable à la demande, étant donné que leurs activités ne nuisent pas à l’activité agricole.

La copropriétaire des Ateliers éducatifs Préface, qui désire que son nom ne soit pas mentionné, salue haut et fort l’initiative de la Ville de Nicolet de soutenir les services de gardes dans leurs démarches pour obtenir plus de places pour de nouveaux utilisateurs.

Collaborer avec les milieux de garde

Le conseil municipal de la Ville de Nicolet peaufine en ce moment les critères d’admissibilité à son fonds de 100 000 $ pour les garderies privées, les milieux familiaux et les CPE. Trois principaux critères ont été déterminés, soit la qualité du projet (clarté et cohérence), sa faisabilité (réalisable dans les délais impartis) et sa pertinence (valeur ajoutée et améliorations).

La Ville de Nicolet estime qu’elle pourra traiter les premières demandes dès la fin du printemps prochain.

Rappelons que l’objectif est de faciliter la création de nouvelles places en garderie sur le territoire nicolétain et que les critères d’admissibilité iront en ce sens. Ainsi, en 2022, plusieurs projets distincts pourront voir le jour, et un maximum de 25 000 $ pourra être accordé à chacun d’eux. Geneviève Dubois révèle que si le besoin se représentait dans quelques années, Nicolet pourrait ramener une aide financière similaire. « C’est quand même facile, si on a les moyens financiers. Je pense qu’il faut être agile et qu’il faut être moderne, et se coller à la réalité », dit-elle.

Nicolet en exemple

Déjà, plusieurs municipalités au Québec se sont montrées curieuses du fonds annoncé par la Ville de Nicolet.

« Une douzaine de municipalités nous ont contactés pour des questions techniques, pour voir comment on avait réussi à faire ça », lance la première magistrate.

« Également, la semaine prochaine, je participe à un webinaire avec d’autres élus durant lequel je vais parler de ce fonds! », ajoute-t-elle.

La Ville de Trois-Rivières a également annoncé au début du mois la création d’un programme, Propulsion services de garde en milieu familial, afin de contrer elle aussi le manque criant de places en garderie.

Cependant, au nord du pont Laviolette, on propose plutôt d’accorder un montant de 8100 $ pour rembourser les différents frais liés au démarrage, comme l’achat de matériel éducatif, l’acquisition de mobilier ou l’aménagement de leur cour extérieure. On vise ainsi la création rapide de nouveaux services de garde éducatifs en milieu familial reconnus par le gouvernement.

Geneviève Dubois a préféré soutenir les différents services de garde déjà en place qui avaient déjà, pour plusieurs d’entre eux, manifesté leur intérêt à offrir plus de places dans leurs installations. « Ça ne vient pas de nulle part, ces fonds-là. J’avais déjà rencontré plusieurs milieux de garde, soit privés ou CPE, pour comprendre leurs besoins, leur réalité et leur fonctionnement », mentionne Mme Dubois.

« Chez nous, on l’a pris sous un autre angle, et on encourage plutôt le projet de développement de nouvelles places qui peut être attribué à une garderie déjà existante. On a la préoccupation de ne pas se substituer au gouvernement, mais on souhaite pouvoir encourager, parce qu’ultimement, ça touche grandement notre population. On voulait plutôt bonifier ce que le gouvernement offre », conclut la mairesse.