COVID-19: des élèves témoignent

COVID-19. Dans le cadre de leur retour en classe, les élèves de 4e année de la classe de Marie-Andrée Lachapelle ont été appelés à témoigner de leur vécu en lien avec la pandémie. Voici les textes en provenance de l’école Curé-Brassard de Nicolet.

«Lorsque le confinement a commencé, je n’étais pas stressée. Ma mère a inventé une routine. À l’heure du midi, on faisait des cubes énergie et ensuite on prenait des collations pour nous récompenser. J’ai appelé ma professeure et ça lui a donné l’idée d’appeler tous ses élèves. Lorsque ma mère écoutait le point de presse, j’allais surveiller mes petites sœurs pendant une heure et ça me rapportait deux dollars. Au fil du temps, mon argent a augmenté et j’ai pu m’acheter des géodes. Mes sœurs et moi allions à un service de garde d’urgence. Nous avons été séparées de notre mère, car elle a dû être en quarantaine. Nous étions chez notre père pendant longtemps. Je me suis beaucoup ennuyée d’elle.

Lorsque j’ai appris que les écoles ouvraient, je croyais que c’était une blague. Et non!  J’étais fâchée, car je ne voulais pas travailler.  Je suis devenue stressée parce que je croyais qu’il n’y aurait que du français et des mathématiques.  Il se pouvait aussi que mes amies ne soient pas là.  En même temps, j’allais voir mon enseignante et une partie de mes amies. Quand je suis allée à l’école pour la première fois (pendant le confinement), je trouvais ça amusant même si ma meilleure amie n’était pas là.  En plus, mes petites sœurs ont commencé la maternelle quatre ans exceptionnellement.  Ça m’a fait chaud au cœur.  Bref, j’aime beaucoup l’école malgré les différences.

Quand je suis revenue à l’école, ce n’était pas comme avant.  Premièrement, je mangeais souvent au dîner chaud.  Pour être honnête, je n’aimais pas ça donc je suis contente de manger en classe à la boîte à lunch.  Mon enseignante de musique n’est pas là, nous pouvons faire des cours de relaxation à la place.  J’adore ça!  Je déteste les deux mètres, car je suis une câlineuse.  Je me sens chanceuse de pouvoir avoir des spécialistes, car il y a des écoles qui n’en ont pas.  Ma meilleure amie n’est pas à l’école, c’est triste pour moi, mais au moins je l’appelle sur Facetime.  J’aime qu’il n’y ait pas d’examens. Je n’aime pas me laver les mains souvent et me mettre du Purell.  À vrai dire, ça ne me dérange pas nos nouvelles places en classe, je trouve qu’on a de l’espace. N’empêche que je déteste vraiment les deux mètres, donc je préférais l’école d’avant.  J’espère que lorsque je vais être en 5e année, la Covid-19 sera finie.»

– Maélie Pruneau

 

«Quand les écoles ont été fermées le 13 mars, j’étais contente, car je n’avais plus d’école et je pouvais jouer avec mes amis. Quand j’ai su que les sports étaient annulés, j’ai tout de suite claqué la porte de ma chambre. J’étais vraiment triste. La première journée du confinement s’est bien passée. J’ai joué avec ma mère, on a dessiné et fait quelques devoirs. Bref, on s’est vraiment amusées. On a fait plusieurs arcs-en-ciel que nous avons collés dans nos vitres. Au bout d’un mois de confinement, je n’aimais pas ça.  Je trouvais le temps long. J’ai joué avec mes amis, ça m’a aidé à surmonter cette période difficile. Je suis allée voir mes grands-parents. Mon grand-père m’a surpris avec son invention pour nous donner des surprises. Il a pris un plat de margarine et il l’a attaché à un bâton.

Lorsque M. Legault a annoncé que l’école recommençait, j’étais contente, car j’allais revoir mes amis et mon enseignante. Mais je me suis rappelé qu’il y avait une pandémie et je ne voulais pas avoir le virus. Je ne voulais pas le transmettre à mes parents, mes grands-parents, etc. Bref, je ne voulais pas l’avoir. J’étais stressée, contente et j’avais un peu peur du lavage de mains. Je me suis dit que je n’allais pas être la seule à faire ça.

L’école est différente depuis la pandémie. D’habitude, on ne se lavait pas beaucoup les mains, mais maintenant on se lave les mains quatorze fois dans la journée.  Il faut aussi garder une distance qui est de deux mètres.  Ce sont les deux choses que je n’aime pas.  Le reste ne me dérange pas trop.  Je me sentais stressée de faire tout ça, mais finalement c’est même normal, je me suis habituée. On a même des spécialistes, mais ils ont une durée de trente minutes, c’est mieux que rien. On doit aussi apporter nos gourdes, car on ne peut plus boire à la buvette. On est aussi moins d’élèves. À la place d’être vingt-trois élèves, nous sommes quatorze. Je m’amuse bien même si les modules sont fermés. On joue à des jeux que les professeurs d’éducation physique nous préparent. C’était une deuxième rentrée assez spéciale. Je n’aime pas les deux mètres, alors je préfère l’école d’avant. J’ai hâte de voir comment l’année prochaine sera.  J’espère que les règles seront moins sévères.»

– Béatrice Vouligny

 

«Quand le confinement a commencé, j’étais content, car il n’y avait pas d’école.  Je n’étais pas stressé, car je croyais que la Covid-19 allait partir vite, mais finalement elle est encore là en mai. Chez moi, on a fait beaucoup de ménage, c’est très propre. J’ai souvent joué à Minecraft et aux Lego. J’ai beaucoup regardé la télé et j’ai joué à l’ordinateur.  Je suis allé prendre une grande marche avec mon ami Jo et sa mère. Je n’étais pas stressé pour la Covid, mais pour mes amis, oui.

Lorsque M. Legault a annoncé que les écoles ouvraient, j’étais super fâché.  Je croyais que ce serait l’apocalypse. Finalement ce n’était pas si pire. Quand je suis arrivé, j’étais content de revoir mes amis. J’étais aussi content, car on mangeait en classe. Finalement c’est correct, mais c’est moins cool qu’avant.

L’école a beaucoup changé. Il faut toujours garder les deux mètres! On a quatorze élèves et avant on était vingt-trois. Il faut se laver les mains treize fois.  J’aime beaucoup manger en classe.  On ne voit plus nos amis. Les cours d’anglais et de musique se font en classe, mais les cours d’éducation physique se font toujours dehors. On est plus relax qu’avant et aussi on écoute plus de films et d’émissions comme : 100% animal, Cochon dingue, etc. J’aime ça, car on est plus relax, mais j’aimais mieux avant, car on était plus actifs. Ce n’est pas si mal finalement, je croyais que ça aurait été pire.  J’aimerais bien que tout redevienne comme avant.»

– Jacob Arseneault

 

«Lorsque le confinement a commencé et qu’on est restés à la maison, je trouvais ça cool. Après quelques semaines, je commençais à trouver ça ennuyant de rester à la maison et ne pas aller à l’école. Le matin, j’avais une routine. Je devais me lever à 8h00 pour déjeuner et faire mes devoirs. Après avoir tout fait ça, j’étais libre de jouer. J’étais stressée, je me demandais si ça allait durer une éternité. J’espère que non. Pour m’occuper, je jouais dehors, j’écoutais la télé, je lisais des livres, je dessinais, mais je pensais surtout que ça allait bien aller.

Lorsque j’ai appris que François Legault ouvrait les écoles, j’étais contente. Je pouvais revoir mes amies.  Grâce à l’école, mes journées passent plus vite et elles sont moins longues.  Je m’ennuyais de ma super professeure et du travail.

Quand je suis revenue à l’école, tout était différent. Les modules sont fermés. On se lave plus souvent les mains que d’habitude. C’est ennuyant et relaxant en même temps. On écoute des films, on joue, mais tout est à deux mètres. Les cours d’anglais et de musique sont en classe et l’éducation physique est à l’extérieur. Il n’y a plus d’examens, même pas ceux du ministère. Lorsque je serai en 5e année, j’espère que l’école sera comme avant.»

– Thalie Allard-Boucher

 

«Quand le confinement a démarré, j’étais vraiment content, car je pouvais faire ce que je voulais. Un petit congé, c’est le fun! En plus, je suis un fan des jeux vidéo. Je me suis fait quelques amis en jouant en ligne. J’ai aussi joué dehors. Mon père a détruit la piscine. J’ai déterré des roches. J’ai grimpé dans mon arbre et je suis aussi tombé!

Lorsque j’ai appris que les écoles ouvraient, je ne voulais pas y aller, car moi je n’aime pas du tout le français. Nous étions tellement bien chez nous, on pouvait faire ce qu’on voulait, comme écouter la télévision toute la journée. À l’école, on peut jouer avec nos amis à deux mètres, regarder des vidéos sur Youtube ou même faire des dessins.

Quand je suis revenu à l’école, il y avait beaucoup de changements. Il y avait plein de lavage de mains et trop de Purell. Il y avait aussi les deux mètres tout le temps. Je trouve que ça fait bizarre toutes ces règles. Il y a des dîners en classe, on est quatorze élèves au lieu de vingt-trois. On écoute des émissions et des films plus souvent. Je préfère l’école maintenant. J’aimerais que ma cinquième année soit comme maintenant.»

– Adaoh Ruest

 

«Quand les écoles ont été fermées le 13 mars, j’avais peur de ce qui allait se passer. Je m’ennuyais de ma meilleure amie. J’ai joué dehors avec mes sœurs et mes cousines. Dans la fenêtre de ma maison, ma mère et moi avons dessiné un arc-en-ciel. J’ai aussi joué à la Xbox avec mes sœurs.  Je me suis créé un compte Moviestar Planet 2.  J’ai écouté des films comme le Slenderman, Aquaman, Insatiable, Stanger Things, etc.  J’ai mis de la musique sur mon mp3.  Mes parents ont rénové la maison, je les ai aidés en ramassant des bouts de bois et des vis.  Ma mère m’a obligée à ramasser ma chambre.  Mes sœurs et moi avons fait du vélo.  Mes parents, mes sœurs et moi avons fait une marche.  J’étais contente, car il n’y avait pas d’école, mais je m’ennuyais de ma professeure.  J’étais aussi triste, car je ne pouvais pas voir mes amies.  J’avais peur que mon père attrape la Covid-19, car son travail a rouvert.

Lorsque j’ai appris que les écoles ouvraient, j’étais contente, mais il faut maintenant que je me lève plus tôt.  À la maison, j’étais bien, mais je m’ennuyais vraiment de mes amies.  J’aimais être en famille, car mon père part à environ six heures le matin et revient entre quatre heures et cinq heures et demie.  J’ai trouvé les deux mois courts.  J’avais aussi besoin d’une pause de mes sœurs.  J’avais peur que ma meilleure amie ne vienne pas à l’école.  Je ne voulais pas vraiment travailler.  À l’école, je pensais que ça allait être pire.  Je croyais qu’il n’y aurait que des mathématiques et du français.  Finalement, tout va bien, mais parfois j’aimerais que l’école n’ait pas recommencé.  Mes parents, mes sœurs et moi sommes allés à l’Étoile Polaire que deux fois.  Je voulais continuer à jouer à la Xbox one.

L’école est différente depuis la pandémie.  Il n’y a plus de dîner chaud et on mange en classe.  Il y a moins d’élèves, à la place d’être vingt-trois on est quatorze élèves.  Les cours de musique et d’anglais sont moins longs, ils durent trente minutes à la place d’une heure.  Maintenant, on a des cours de relaxation.  On lave souvent nos mains et nos bureaux.  Quand on rentre et quand on sort de l’école, il faut mettre du Purell.  On n’a plus le droit de boire dans les buvettes.  Si tu veux boire de l’eau, c’est avec une bouteille.  En classe, on écoute des films et des émissions.  Il faut tout le temps être à deux mètres.  On n’a plus le droit d’aller dans les modules, les jeux sont au sol et on n’a pas le droit de toucher au matériel.  Il n’y a plus de bibliothèque.  On n’a pas de sac le soir.  En éducation physique, dehors, il y a de nouveaux professeurs qui viennent du secondaire.  On n’a pas d’examens et de récitations.  On est peu d’élèves dans les autobus.  Dans mon autobus, on est six élèves.  Il y a des points dehors à tous les deux mètres.  On ne change pas nos souliers.  Finalement, je me suis habituée à ce nouveau mode de vie.  Quand je serai en 5e année, j’espère que la Covid-19 sera disparue ou qu’on trouvera un remède.  Ce que je sais, c’est que l’année prochaine ça va être un peu différent des autres années.»

– Cassandre Bellerose

 

«Lorsque le confinement a commencé, j’étais contente parce que je pouvais relaxer.  Mais après deux semaines, c’était long.  Je lisais des livres et je parlais à mes amies sur Messenger Kids.  Je regardais le point de presse de M. Legault.  Je jouais avec mes amies à deux mètres de distance et mes amies et moi on faisait des arcs-en-ciel.  Je faisais de la trottinette, du vélo, du skate, etc.  Plus le temps passait, plus je m’ennuyais.  J’étais triste, car j’allais à ma compétition de cheerleading, mais elle a été annulée.

Lorsque mes parents m’ont annoncé que l’école recommençait, j’étais contente parce que je n’avais plus rien à faire à la maison.  Les trois premières semaines étaient super cool, mais quand on est à l’intérieur et à l’extérieur, il faut respecter les deux mètres de distance.  En classe, on fait des mathématiques, du français, de l’art plastique, de l’univers social, etc.  À l’extérieur, on fait plein de jeux.

Quand je suis revenue à l’école, ce n’était pas comme avant.  On dîne en classe avec une émission.  Nous sommes quatorze élèves plutôt que vingt-trois, ça c’est cool!  On se lave les mains plus souvent avec du savon et du Purell.  Quand on a un spécialiste, il dure trente minutes à la place d’une heure.  On écoute plus souvent des films et des émissions.  Il y a peu d’élèves dans les autobus.  L’éducation physique se passe dehors et on ne doit pas toucher le matériel.  Nos modules sont fermés, ça, c’est très triste.  Les professeurs du secondaire nous aident parce que nos anciens professeurs d’éducation physique sont occupés avec les plus petits.  L’année prochaine, j’aimerais que le confinement soit parti, comme ça tout reviendrait à la normale.»

– Charlie Langlois

 

«Quand les écoles ont été fermées le 13 mars, je me suis dit que ce ne serait que deux semaines de congé.  Les deux semaines de congé passées, j’ai commencé à avoir peur du virus, mais quand ma mère m’a dit que les enfants en bonne santé comme moi ne pouvaient pas mourir, je n’avais plus peur du tout.  Pendant les deux mois de confinement, j’ai fait plein de trucs avec ma mère.  J’ai fait beaucoup de vélo, des marches et je suis allée rendre visite à ma grand-mère dehors, à deux mètres.  J’ai joué dehors, j’ai fait mes devoirs, j’ai aussi installé Messenger kids et j’ai écouté des séries Netflix.  J’ai aussi fait beaucoup, beaucoup de ménage.  Quand j’étais en confinement, j’étais dans tous les états : contente, triste et stressée.  J’étais contente d’entendre que j’étais dans la classe de Marie-Andrée, car c’est une très bonne professeure.  J’étais aussi triste de savoir qu’il n’y avait plus de sport.  Pour finir, j’étais stressée de retourner à l’école, car c’était très différent.

Lorsque j’ai appris que les écoles allaient rouvrir, j’étais contente et soulagée.  J’étais contente, car le confinement était très long et je commençais à m’ennuyer.  Pendant le confinement, j’ai pensé un peu à l’école.  Je me demandais si ça allait être cool ou non.  Je me demandais si j’avais hâte de recommencer l’école ou non.  Un peu plus tard, je me suis dit que je voulais recommencer l’école parce que je pourrais apprendre à l’école au lieu d’apprendre à la maison.  Je voulais surtout retourner à l’école pour revoir mon enseignante Marie-Andrée.

À l’école, presque tout a changé. Il faut se laver les mains au moins dix fois par jour, c’est énorme. À l’école, il faut rester à deux mètres de distance et on ne peut pas faire de câlins aux professeurs et aux amis.  Pour l’éducation physique, on a des professeurs du secondaire. Ils sont très gentils, par exemple. À l’école, on a deux bureaux de suite, c’est vraiment cool.  Lorsque je serai en cinquième année, j’aimerais que l’école soit comme avant.»

– Fée Houde

 

«Quand les écoles ont été fermées, on a fait un party de fête à ma mère.  Il y avait beaucoup de personnes.  Le dimanche, on est allés à la cabane à sucre.  On a écouté des séries, des films et on est allés dehors.  On a construit un palapa.  Ça empirait de pire en pire.  J’étais très triste quand on n’avait plus le droit de voir nos amis.  J’étais un peu content, car il n’y avait pas d’école et j’étais stressé.  J’appelais beaucoup mes amis sur Messenger kids pour me désennuyer.  On a joué à des jeux de société et j’ai joué à la tablette.  J’ai fait des leçons.

Lorsque M. Legault a annoncé que les écoles ouvraient, j’étais extrêmement content et j’avais très hâte.  J’avais hâte, pour revoir mes amis, prendre une pause de mon frère et travailler en classe au lieu de la maison.  J’avais hâte de revoir mon enseignante.  Le confinement était très très très très long.  J’étais tanné du confinement.  Je croyais que ce serait moins long.  Je voulais aussi beaucoup bouger, car je bouge plus avec mes amis que tout seul.

Depuis que je suis revenu à l’école, les nouvelles règles sont : deux mètres de distance, quinze élèves maximum et les spécialistes doivent être dans la classe pendant trente minutes.  On doit se laver les mains treize fois par jour.  On doit se mettre du Purell souvent.  Nos dîners se déroulent en classe et on écoute des émissions.  Il y a quelques personnes dans les autobus.  Je suis content, car il n’y aura pas d’examens et surtout je suis content qu’il n’y ait pas d’examens du ministère.  J’aime beaucoup jouer avec mes amis à moins de deux mètres, alors je préfère l’ancienne école.  J’espère qu’en 5e année, l’école sera redevenue comme avant.»

– Justin Parent

 

«Quand le confinement a commencé, j’étais un peu soulagée, car l’école parfois c’est long.  J’étais très stressée parce que je ne voulais pas que ma mère attrape la Covid-19.  Ma mère a des problèmes avec ses poumons et ses bronches.  Je me suis ennuyée de mes amis et de ma famille.  Je me suis commandé une robe et des petits souliers chics.  J’écrivais à mes amis sur Teams et je faisais des appels vidéo avec mes amis et ma professeure.  Mon père m’a acheté un nouveau vélo bleu.  Mon spectacle de chorale a été annulé.  J’étais heureuse, car je n’aimais pas les chansons, elles ressemblaient à de la musique de grand-mère.  Pour passer le temps, je dessinais des arcs-en-ciel sur des feuilles et sur la terrasse avec de la craie.  Pendant un bout de temps, je n’ai pas vu mon père.  J’étais vraiment triste.  Je m’ennuyais beaucoup de lui.  J’ai écouté beaucoup de films et de séries.  J’ai lu des livres.  J’ai beaucoup joué dehors.  Bref, ce virus m’a beaucoup stressée et me stresse encore.

Lorsque ma mère m’a dit que les écoles ouvraient, j’ai tout de suite paniqué.  Je ne voulais surtout pas y retourner.  Je ne suis pas fan de l’école alors j’étais beaucoup stressée, j’avais mal au ventre. Ma mère m’a dit : va à l’école une ou deux journées, tu me dis ensuite comment ça s’est passé et on verra.  Après une journée, je trouvais ça pas si mal alors j’y suis retournée parce que je trouvais ça cool. En fait, je crois que je vais y retourner. Je ne dis pas que je n’aime pas ça, mais je ne m’amuse pas non plus, sauf quand on fait des activités.

Le changement à l’école, ça a été un peu dur.  Il faut se laver les mains quatorze fois par jour. Il faut laisser notre sac à l’école pendant le reste de l’année.  C’est très difficile, tout a changé.  On ne peut pas faire de câlins à nos amis.  Il faut tout le temps rester à deux mètres.  Il y a des suppléants qui viennent nous apprendre autre chose qu’on n’apprendrait pas si on n’était pas en pleine crise de la Covid-19.  Il faut tout le temps laver notre bureau. Je ne trouve pas ça dérangeant, mais ce n’est pas comme avant. Au moins, je ne me ronge plus les ongles parce que ma mère m’a dit que le virus pouvait se trouver sous les ongles et je ne veux pas l’attraper.  Il faut se mettre du Purell tout le temps aussi.»

– Marilou Dufour Lapierre

 

«Lorsque le confinement a commencé, j’ai joué aux jeux vidéo.  J’ai joué à Star Wars Battlefront.  Après, je suis allé souper.  Je suis allé chez mon ami Nataniel pour jouer avec lui.  Je suis parti après le souper.  On est allés sur la piste cyclable et on a trouvé une cabane dans les arbres.  Le lendemain, je suis retourné chez lui, on a apporté du Purell, un marteau et des clous. On a aussi apporté quelques provisions.  J’étais triste parce qu’il n’y avait plus d’école.  J’avais hâte de revoir d’autres amis comme Olivier, Mathias et Romain.

Lorsque mes parents ont dit que M. Legault a annoncé la réouverture des écoles, j’étais content.  Je n’arrêtais pas de dire youpi et ma sœur était déçue, car elle déteste l’école.  Mes parents ont dit que c’était dans deux semaines. J’avais hâte, car je m’ennuyais de ma professeure.  Je m’ennuyais aussi de mes amis.  Ma sœur s’est fait une nouvelle amie.

Quand je suis retourné à l’école, tout avait changé à part lever la main et être en silence.  Il y avait la règle de se laver les mains très souvent, de tousser dans notre coude et de mettre du Purell.  Je ne voyais pas mes amis à l’école parce qu’on reste toujours avec notre classe.  Je les voyais, mais pas à l’école.  Il y avait des amis dans ma classe, je jouais avec eux, mais ce n’étaient pas mes meilleurs amis.  Je ne pouvais pas jouer avec eux dans les récréations.  Le temps était long.  Au début, c’était génial que les écoles rouvrent.  Maintenant je sais que c’est moins génial que dans mes pensées.  Je pensais que tout allait redevenir comme avant.  Au moins, je sais que la 5e année ne sera peut-être pas pareille à cette année.»

– Vince-Emmanuel Robin

 

«Lorsque le confinement a commencé, ma mère m’a installé Messenger kids pour que je puisse parler avec mes amies et ma famille.  Ma mère et moi sommes souvent allées marcher et nous comptions les arcs-en-ciel.  J’ai envoyé des lettres et de textos à ma cousine.  Je suis allée jouer dehors avec ma voisine à deux mètres, bien sûr.  J’ai appelé mes amies pour avoir de leurs nouvelles.  Mon enseignante m’a envoyé des leçons à faire.  J’ai écouté des films et des séries sur Netflix.  Vers le milieu du confinement, je me suis ennuyée, car on ne pouvait plus faire de câlins à personne.  J’ai aussi joué aux jeux vidéo et à des jeux de société.  On a fait beaucoup de ménage.  Lorsque j’ai vu qu’il y avait plein d’arcs-en-ciel, j’ai demandé à ma mère d’imprimer un arc-en-ciel pour que je le colore.  J’étais contente, car je pouvais me lever plus tard.  J’étais aussi triste, car je ne pouvais pas voir mes amies.

Lorsque j’ai appris que les écoles allaient rouvrir, je ne voulais pas vraiment y aller, mais je m’ennuyais quand même de mes amies.  J’avais hâte de retourner à l’école, car le confinement était long.  J’avais peur que mes amies ne soient pas à l’école alors j’ai demandé à toutes mes amies que j’avais comme contact sur Messenger kids, si elles allaient à l’école.  Au début, je croyais qu’il n’y aurait pas de récréations et qu’il n’y aurait rien à faire, mais il y en a.  Je croyais aussi qu’il n’y aurait pas d’éducation physique, ni de musique et ni d’anglais.  J’aime mieux travailler en classe, car à la maison ma petite sœur lit à voix haute et ça me déconcentre.

L’école est différente depuis la pandémie.  On mange toujours en classe, on est obligés de garder un deux mètres et c’est compliqué.  On est quatorze élèves au lieu de vingt-trois.  On se lave souvent les mains avec du savon et du Purell.  Les cours d’anglais et de musique sont en classe.  C’est beaucoup plus relax qu’avant.  À chaque collation ou dîner, on écoute des émissions ou on joue à des jeux en classe.  Ça, c’est cool!  Il n’y a pas non plus d’examens du ministère.  Les 5e et les 6e années sont à l’école secondaire, ça fait plus de place pour nous. J’espère que ma 5e année va être comme avant.»

– Florence Lauzier