Cinq maisons d’hébergement recevront des produits de beauté gratuits

RÉGIONAL. Les maisons d’hébergement pour femmes La Nacelle (Nicolet), Le Far (Trois-Rivière), Le Toit de l’Amitié (La Tuque), La Séjournelle (Shawinigan) et de Connivence (Trois-Rivières) pourront remettre à leurs utilisatrices divers produits de beauté de qualité à l’approche de Noël.

Deux femmes de la région s’activent depuis le 1er novembre à recueillir des dons pour cette cause, soit la Trifluvienne Bianca Fréchette et la Becquetoise Marye-Ève Laquerre. Elles se sont donné comme mandat de rendre plus vivant que jamais le mouvement #BlushItForward (La beauté partagée) dans la région, et ce, jusqu’au 3 décembre prochain.

Ce mouvement a été initié à Montréal en 2015 par deux blogueuses amoureuses des produits de beauté (Ariane Parent et Léa Bégin). Avec l’aide de généreux volontaires, partenaires et donateurs, elles ont distribué des centaines de sacs de produits de beauté à des femmes vivant des situations familiales précaires (violence conjugale, etc.).

Bianca Fréchette a adhéré au mouvement dès le début. Bon an mal an, elle remet une centaine de sacs aux maisons d’hébergement de la Mauricie, avec le support de Coiffure Josée Diamond de Trois-Rivières et de l’Institut Mariève Buisson de Shawinigan. Cette année, elle pourrait doubler, au minimum, l’objectif en s’unissant avec Marye-Ève Laquerre, qui bénéficie d’un large réseau de contacts dans le monde de la mode.

« Si on pouvait aller à 250 sacs, ce serait super! », lance Mme Laquerre, qui a démarré sur la page Facebook de son entreprise, Nomade Yoga, un défi visant à recueillir un don de 15$ par jour durant 30 jours pour lui permettre d’acheter, au prix coûtant, quelques-uns des produits qui seront remis. L’engouement n’a pas tardé et si la tendance se maintient, ce sera mission accomplie à mi-chemin du défi, peut-être moins!

Des compagnies ont également signifié aux deux femmes leur intérêt à donner des produits pour la cause. La générosité surpasse les attentes; au point où Mmes Fréchette et Laquerre ont évoqué la possibilité de créer, le printemps prochain, un organisme à but non lucratif (OBNL) qui pourrait être actif à l’année. Cela leur permettrait entre autres d’émettre des reçus pour don de charité dès la prochaine campagne (2022). « C’est un petit mouvement qu’on veut rendre plus important », explique Mme Laquerre.

« Nos sacs prêts à être distribués [sont là] pour ajouter un petit peu de joie dans la vie de femmes qui passent des moments difficiles », exprime Mme Fréchette, qui consacre un onglet de son site web professionnel à la cause.

« On trouve ça important que les femmes victimes de violence conjugale aient accès au moins une fois dans leur vie à de vrais bons produits », termine Mme Laquerre, qui évalue la valeur marchande de chaque sac à une soixantaine de dollars.