Chirurgies: un retard bien difficile à combler

SANTÉ. Le délestage de services, entrepris le 16 mars au début de la pandémie, a entraîné le retard de plus de 7000 chirurgies, a-t-on exposé lors de la séance virtuelle du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).

Un retard qu’on ne pourra combler entièrement dans le contexte actuel, a fait savoir l’adjointe à la directrice des services professionnels et de la pertinence clinique, Marie-Josée Hupé. «Pour un rattrapage en entier, il faudrait ouvrir les soirs, les fins de semaine et opérer presque 365 jours, ce qui n’est pas possible à ce moment-ci», a-t-elle fait valoir.

D’autant que l’établissement doit restreindre le nombre de cas par jour en raison des mesures liées à la COVID en plus de devoir composer avec un manque de main-d’œuvre. Si le CIUSSS MCQ ne peut tout rattraper, il n’en demeure pas moins que les établissements ont repris, selon Mme Hupé, une «vitesse de croisière intéressante».

Elle a notamment précisé qu’au Centre hospitalier affilié universitaire régional de Trois-Rivières et à l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville, on en est à 100% de la capacité comparativement à la même période l’an dernier. Le centre hospitalier Hôtel-Dieu d’Arthabaska à Victoriaville se situe, quant à lui, à 84% de sa capacité par rapport à l’année dernière.

Avec la deuxième vague de la COVID-19, la représentante du CIUSSS MCQ a laissé entendre que le délestage cette fois-ci, selon la volonté ministérielle, serait moins massif. «L’enjeu sera d’assurer des ressources humaines pour nous permettre de faire fonctionner les blocs opératoires. Mais nous travaillons quand même à retrouver le rythme à l’intérieur des balises qu’on a et des paramètres dans lesquels on peut manœuvrer», a-t-elle indiqué, ajoutant que les intervenants travaillaient à développer des alternatives, comme le dégagement du bloc opératoire majeur en dirigeant ailleurs les chirurgies mineures. «Nous travaillons à différentes alternatives. On a plusieurs travaux en cours pour y arriver, pour nous permettre d’effectuer du rattrapage dans la mesure du possible», a-t-elle fait savoir.