Les camps de jour pourront commencer dès le 22 juin
RÉGION. Dans son point de presse quotidien, le premier ministre François Legault a annoncé avoir obtenu l’autorisation de la Direction de santé publique pour permettre la tenue des camps de jour à travers le Québec à compter du 22 juin.
La formule des camps changera afin de respecter les mesures sanitaires de la Direction de santé publique. Par exemple, les groupes seront plus petits. Il serait question d’un ratio avoisinant les 50%.
Dans sa trousse dédiée au personnel des camps de jour, la CNESST indique que les jeux impliquant des contacts rapprochés avec les participants doivent être évités. Des mesures de prévention doivent être prises pour favorisation une distanciation physique (cônes, lignes, marquage au sol). On demande aussi de privilégier les activités extérieures et de prévoir des zones de jeu réservées aux différents groupes pour empêcher les contacts avec des participants d’un autre groupe.
Il n’est pas recommandé pour un moniteur de porter un équipement de protection individuelle pour se protéger de la COVID-19 si la distanciation physique de 2 mètres est respectée. Les moniteurs qui seraient plus à l’aise de porter un couvre-visage peuvent le faire aussi.
Il faudra aussi augmenter la fréquence du nettoyage et de la désinfection journalière des aires et des objets utilisés et des surfaces fréquemment touchées par les personnes avec un produit de désinfection: tables, chaises, bancs, jouets, articles de sport, gilets de sauvetage, aires de jeu, installations sanitaires, etc.
Des mesures spéciales sont également prévues si un participant éprouve des symptômes reliés à la COVID-19 afin d’éviter une possible contagion à d’autres membres du groupe.
Des décisions dans la région
Avant même l’annonce de toutes ces mesures, certaines municipalités de la région avaient déjà décidé d’annuler leur camp de jour. C’est le cas, entre autres, de Sainte-Françoise, dans la MRC de Bécancour. «Les membres du comité des loisirs et moi trouvions que c’était une grosse responsabilité à donner à des adolescents que celle de surveiller le respect des deux mètres de distanciation entre les enfants», mentionne Josée Montminy, la présidente des loisirs de la municipalité, qui est également enseignante au primaire. «À l’école, on est très structuré, on a beaucoup d’employés et malgré tout, c’est difficile. Alors imaginez faire surveiller 15 à 20 enfants par deux adolescents… On a décidé qu’on n’embarquait pas là-dedans cet été.»
Du côté des municipalités de Nicolet-Yamaska, on s’inquiète surtout des coûts importants lié aux nouveaux ratios d’enfants par moniteur. Pour les respecter, il faudra embaucher au moins le double de moniteurs pour accueillir le même nombre d’enfants que les années passées. Et pour s’assurer que la distanciation soit respectée, il faudra prévoir des aires plus grandes, peut-être plusieurs espaces différents, ce que n’ont pas nécessairement à portée de la main toutes les municipalités du territoire…
(Avec la collaboration de Marie-Eve Alarie)