Bilan de mi-mandat à Bécancour: intensité, inquiétude et fierté
BÉCANCOUR. Aux dires du maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, les deux dernières années ont été intenses.
Il faut dire que ces deux premières années de mandat de l’actuel conseil municipal ont notamment été marquées par le conflit de travail à l’ABI, une période d’inquiétude pour la Ville. «Ça nous a gratifiés de quelques cheveux gris, assurément. Je n’ose pas imaginer l’impact que cela aurait eu sur nos finances si ABI en était venue à fermer ses portes…», laisse tomber M. Dubois, qui profitait de la séance publique du 4 novembre pour faire un bilan de mi-mandat.
En deux ans de mandat, les élus du conseil ont néanmoins contribué des investissements publics d’immobilisations de l’ordre de 24 millions $. Le plus gros investissement aura été celui accordé à l’usine de traitement des eaux usées et la mise à niveau des étangs aérés, qui a représenté un investissement de 12 millions $.
Notons que sur les 24 millions $ d’investissements, 13,2 millions $ provenaient de subventions gouvernementales.
«Le secteur résidentiel va bien également. On peut évaluer à 20 millions $ les investissements des promoteurs dans la construction d’infrastructures de rue et 75 nouvelles résidences par année en 2018 et 2019» -Jean-Guy Dubois
Il a également rappelé d’importants investissements privés réalisés sur le territoire entre 2017 et 2019, dont le Complexe équestre et le Quai des brasseurs – Distillerie (15 millions $), les 75 millions $ investis par les entreprises du parc industriel en 2018 seulement, ainsi que les 40 millions $ d’investissement privé que représente l’arrivée prochaine de l’usine de production de cannabis Greentone.
Une autre belle fierté de cette première moitié de mandat est la conception et la mise en opération du Mobil’Eau, qui a effectué 26 sorties au cours de l’été. Déjà, plusieurs municipalités du Québec se sont montrées curieuses face à cette innovation bécancouroise. Dernièrement, les Îles-de-la-Madeleine ont émis un intérêt envers le Mobil’Eau.
Parmi les autres bons coups, M. Dubois cite la cote 5 étoiles pour la qualité de l’eau potable, l’obtention de 4 Fleurons du Québec en 2018 et le fameux trolley qui a arpenté les rues de la ville tout au long de l’été.
Propreté et zone innovante
Dans la prochaine année, la Ville se penchera plus principalement sur des enjeux précis, dont les saines habitudes de vie en lien avec la Politique familiale, l’ouverture aux projets citoyens, ainsi que la propreté et l’embellissement.
«On veut beaucoup mettre l’accent sur la propreté et l’embellissement. On veut que les traîneux respectent leurs voisins et que les bords des routes soient propres», précise M. Dubois.
D’ailleurs, le conseil municipal a adopté deux résolutions en ce sens lors de la séance publique du 4 novembre, soit un avis de détérioration du bâtiment situé au 2340, boul. Bécancour, l’ancien Marie-Victorin, de même que la démolition des fondations et de la remise en état du terrain situé au 2775, avenue Nicolas-Perrot.
Bécancour entend aussi se concentrer sur la zone innovante, qui regroupe à la fois l’Université du Québec à Trois-Rivières, les entreprises du parc industriel et la Ville de Bécancour pour la capture, le traitement et la valorisation des gaz à effet de serre, ainsi que le maintien de saines finances municipales.
«Avec Vision Bécancour, on a pu consulter une soixantaine de citoyens depuis un an pour savoir ce que représente Bécancour à leurs yeux. On a analysé nos qualités et nos défauts, les qualités de nos défauts, etc. Tous les secteurs de la ville sont extrêmement dynamiques. On souhaite voir de quelle façon on peut cultiver la fierté de notre monde», indique Jean-Guy Dubois.
Le slogan de la Ville de Bécancour sera changé et la Ville se dotera d’une nouvelle image à la suite de l’exercice. Les démarches sont déjà enclenchées pour dénicher la firme qui obtiendra le contrat de mettre à jour l’image de marque de Bécancour.