Bécancour doublera ses espaces verts d’ici cinq ans
BÉCANCOUR. La Ville de Bécancour s’allie à Nature-Avenir pour l’aider à préserver et à valoriser ses milieux naturels. Dans la foulée, elle s’engage aussi à améliorer l’accès aux espaces boisés pour ses citoyens.
« Ça va se développer petit à petit dans chacun de nos secteurs. C’est une préoccupation citoyenne portée par le conseil municipal. Ça fait partie de nos priorités et aujourd’hui, nous annonçons un moyen concret pour y parvenir », commente la mairesse de Bécancour, Lucie Allard.
Actuellement, environ 30 kilomètres de sentiers sont accessibles gratuitement à la population dans l’ensemble de la Ville. L’objectif est de doubler ce nombre d’ici cinq ans, avec l’appui d’organismes locaux et de propriétaires privés. « On souhaite que ça ait un effet d’entraînement. Si on dépasse l’objectif, tant mieux! », s’enthousiasme Mme Allard.
Nature Avenir jouera un rôle de service-conseil. « L’équipe nous guidera dans les actions à mettre en place pour nous aider à atteindre nos cibles », indique la mairesse.
Conservation volontaire
Dans son nouveau plan d’urbanisme, la Ville de Bécancour met l’accent sur le développement vert et résilient face aux changements climatiques. C’est à la suite de l’adoption de ce plan, en 2024, qu’elle a approché Nature-Avenir pour recevoir un accompagnement personnalisé. L’organisme œuvre pour la préservation des milieux naturels du Centre-du-Québec en adoptant une approche de conservation volontaire, où les propriétaires prennent en charge la protection de leurs terres pour le bien de la communauté.
« Nous sommes encore à l’étape de définir l’approche à adopter auprès des propriétaires », souligne Karine Labelle, directrice à la conservation chez Nature-Avenir. « Nous mettrons en place un comité de suivi, établirons le portrait écologique du territoire de la ville et déterminerons les secteurs où intervenir en priorité. En parallèle, nous développerons une trousse d’outils pratiques destinée aux propriétaires privés. »
Un premier organisme lève la main
« Des projets très concrets et sérieux sont sur la table, et certains sont même en cours de réalisation », révèle Lucie Allard.
L’un d’eux concerne le Musée de la biodiversité. Il envisage d’étendre son offre de sentiers accessibles gratuitement au public, en y incluant sa forêt nourricière et un jardin de plantes indigènes d’ici deux ou trois ans. « Mais avant, nous devons protéger nos animaux. Parce que présentement, l’accès à la forêt passe par nos enclos. Si nous ouvrons les sentiers pendant que le musée est fermé, nos animaux deviendraient vulnérables. Alors on est en train de travailler sur un nouvel accès pour que les gens puissent emprunter les sentiers sans devoir passer par la cour arrière du musée », précise Dominic Lamy, directeur général du Musée de la biodiversité.
Les sentiers du musée, qui totalisent 4 kilomètres actuellement, pourraient aussi être bonifiés avec l’accord des propriétaires de cinq terrains privés voisins, ajoute-t-il. « Nous pourrions facilement ajouter 10 kilomètres de sentiers et, peut-être même à long terme, envisager l’ajout de pistes de ski de fond « , projette M. Lamy, indiquant que le Musée pourrait facilement prendre en charge l’entretien global.
Lucie Allard souligne que plusieurs autres initiatives du genre verront le jour d’ici cinq ans, toujours dans le but de protéger et maintenir la biodiversité locale et valoriser les espaces boisés.
D’ailleurs, les propriétaires privés intéressés à participer à ce grand projet sont invités à collaborer avec Nature-Avenir. En plus d’avoir un impact environnemental positif, cette collaboration offre aussi des bénéfices économiques aux propriétaires fonciers, avec la possibilité d’obtenir des avantages fiscaux pour la préservation de leurs terres et de leur biodiversité.