Appeler pour soi ou pour quelqu’un d’autre

AIDE. Le travailleur de rang peut être approché de deux façons: l’agriculteur le contacte de lui-même, ou alors c’est un proche qui le fait.

«Dans la première situation, on sait dès le départ que la personne est prête à travailler avec nous. On fixe alors un rendez-vous à un endroit qui nous convient, peu importe où, et je m’y rends», mentionne Hélen Bourgoin.

Dans l’autre situation, le travailleur de rang va contacter l’agriculteur qui semble en détresse et qui a été référé en toute confidentialité par un proche ou par une connaissance (beau-frère, sœur, voisin, conjoint, ami, vétérinaire, coiffeuse…).

«J’appelle alors l’agriculteur et lui présente notre organisme. Ensuite, je lui dis sans détour que quelqu’un nous a contactés parce qu’il s’inquiétait pour lui, sans dévoiler l’identité de cette personne évidemment. Enfin, je lui demande s’il se porte bien, s’il souhaite qu’on se rencontre ou qu’on se reparle éventuellement. La suite des choses dépend de son ouverture, puisque notre intervention est toujours sur une base volontaire.»

Un autre service est également offert par l’organisme <@Ri>Au Cœur des Familles Agricoles<@$p>, soit une maison de répit située à St-Hyacinthe. Elle permet aux agriculteurs de décrocher complètement du train-train quotidien pour faire le point à l’aide de l’équipe sur place.

«Parfois, c’est bon de prendre un temps d’arrêt et de mettre sa vie sur pause pour trouver le bobo et essayer de le régler. C’est exactement ce que permet la maison de répit, un service confidentiel et totalement gratuit, comme tous nos autres services.»

Pour joindre l’équipe d’Au Cœur des Familles Agricoles: 450 768-6995.

 

Quelques chiffres

  • 50,9% des agriculteurs se classent dans la catégorie élevée de détresse psychologique comparativement à 20,1% dans la population en générale (2006).
  • 10,7% des producteurs agricoles déclarent avoir un problème lié à l’alcool
  • 63,1% indiquent avoir ressenti de la fatigue d’intensité moyenne à très grande dans les derniers mois
  • 30% mentionnent avoir des problèmes de sommeil.
  • 5,7% des producteurs agricoles déclarent avoir pensé sérieusement à se suicider en 2015

*Tiré d’un document de l’UPA daté de janvier 2015.