Le Bloc Québécois avait donné au gouvernement fédéral jusqu’au 29 octobre 2024 pour s’assurer de la mise en oeuvre définitive des projets de loi C-319 (sur la hausse de 10% de la sécurité de la vieillesse des 65 à 74 ans)  et  C-282 (qui exclut la gestion de l’offre dans les accords commerciaux internationaux futurs). Or, ce n’est pas le cas. 

En conséquence, le leader parlementaire du parti, Alain Therrien, a formellement avisé les partis d’opposition, par voie de lettre, que le Bloc appuiera les motions de défiance et votera contre le gouvernement lors des votes de confiance, à la condition bien sûr qu’ils soient présentés de manière qui ne soit pas hostile à l’identité et aux intérêts du Québec.

“Ces deux projets de loi sont essentiels pour les Québécois, notamment les retraités dont le pouvoir d’achat s’est gravement affaibli avant même la pandémie tandis que le coût de la vie a beaucoup augmenté sous le coup de l’inflation qui l’a suivie”, souligne le député de Bécancour – Nicolet – Saurel, Louis Plamondon. “On parle ici d’un million de Québécois et de quatre millions de Canadiens qui en bénéficieraient. Or le gouvernement Trudeau, qui aurait pu facilement aider les aînés et avait voté pour la mesure, préfère rompre sa parole et plutôt dilapider des dizaines de milliards pour la riche industrie pétrolière qui n’en n’a nul besoin.”

“Nous avons clairement, publiquement et à maintes reprises établi qu’il s’agissait d’une date butoir. Le gouvernement n’a pas répondu à nos exigences et s’est montré intransigeant face à notre volonté de soutenir les aînés et les producteurs agricoles. Le Bloc Québécois tiendra donc parole. Désormais, nous voterons contre le gouvernement lors des votes de confiance. Nous avons écrit aux leaders des autres oppositions en Chambre à cet effet et aurons des discussions en ce sens dès aujourd’hui. En refusant de faire adopter ces deux projets de loi malgré l’appui de tous les partis à la Chambre des communes, le gouvernement a tourné le dos aux aînés et aux agriculteurs. Il a fait la preuve qu’il est aujourd’hui nécessaire d’offrir aux Québécois la possibilité de revoir la composition de la Chambre des communes”, précise Louis Plamondon.

“Dans l’intervalle, le Bloc Québécois continuera son travail parlementaire tant que le Parlement sera convoqué et selon la même grille d’analyse : nous appuierons ce qui est bon pour le Québec, nous travaillerons à bonifier ce qui peut l’être et nous voterons contre ce qui est mauvais. De plus, dans tous les scénarios, ce que réalisent C-319 et C-282 sera à chaque occasion ramené au menu législatif par le Bloc Québécois qui n’abandonnera pas”, conclut le député de Bécancour – Nicolet – Saurel.