« St-Léo vers l’Ukraine »: de la générosité en boîte

SAINT-LÉONARD-D’ASTON.  Hélène Ledoux n’est pas restée insensible lorsqu’elle a appris que la guerre sévissait en Ukraine. Inspirée par une amie agronome de Sainte-Marie-de-Blandford qui avait fait parvenir un colis à un ami ukrainien, elle s’est retroussé les manches, a rassemblé son monde et a commencé à concevoir ses propres colis pour venir en aide aux Ukrainiens.

Le groupe « St-Léo vers l’Ukraine » est formé d’Hélène Ledoux, Ghislaine Roy, Édith Doucet et François Rousseau. Jusqu’à présent, ce sont une dizaine de boites qui ont été envoyées en Pologne ou en Ukraine, totalisant quelques milliers de dollars en articles qui pourront servir dans leur quotidien.

Cinq premières boites ont été envoyées en juin dernier, et sept autres ont été ou le seront bientôt en septembre. Elles contenaient des produits médicaux, des denrées non périssables, des vêtements chauds, des bonbons, des articles pour bébé et du nécessaire de survie (par exemple, des lampes frontales ou des comprimés de purification d’eau).

Mme Ledoux explique que la première étape du projet a été de trouver une façon rapide et efficace de faire parvenir les colis aux Ukrainiens, car celui de son amie agronome a pris 3 mois à se rendre par la poste traditionnelle. C’est finalement par l’organisme Ukraine Drummondville que le groupe réussit à acheminer le tout en Europe de l’Est.

Bien que le groupe ne soit pas en mesure de savoir dans quelle ville leurs dons sont acheminés, les membres estiment que l’important est que tous ces items ramassés avec amour servent à quelqu’un quelque part en Ukraine ou en Pologne. « Quand ça arrive là-bas, ce sont des bénévoles qui mettent leur vie en jeu pour se déplacer et aller porter ça », précise l’une des instigatrices du projet.

La générosité d’une communauté

Au-delà du temps investi par les quatre membres du groupe « St-Léo vers l’Ukraine », c’est grâce à la générosité de la communauté qu’autant de colis peuvent être expédiés. La Municipalité de Saint-Léonard-d’Aston a contribué en offrant un don de 1000$ au projet.

Le tout premier colis a été élaboré grâce à Isabelle Fleurent, pharmacienne propriétaire du Familiprix de Saint-Léonard-d’Aston. « Notre premier colis a fait un malheur, car il contenait par exemple des garrots commandés expressément par la pharmacienne et des seringues qui n’étaient pas utilisées par la pharmacie », mentionne Hélène Ledoux.

Accommodation Boisclair s’est aussi proposée pour contribuer. « J’avais vu des images d’enfants qui arrivaient d’Ukraine et qui rentraient en Pologne. On leur distribuait des sucettes. Je trouvais ça cute! J’avais donc demandé à mon amie, propriétaire du dépanneur, combien pourrait coûter une boite de sucettes, mais elle a décidé de son propre chef de nous faire une boite de bonbons! », se réjouit la Léonardaise.

Les élèves de l’école Tournesol ont aussi fait partie de l’initiative. « Les parents des élèves ont reçu une communication de l’école pour une cueillette de denrées non périssables. On a recueilli deux bonnes boites de nourriture sèche! Des céréales, du café et des nouilles instantanés, du Nutella, etc. », énumère Mme Ledoux.

Le groupe est même allé recueillir des dons lors d’une messe à l’église, avec l’accord du curé, bien entendu, et les gens ont été plus que généreux. « Ce sont 950$ qui ont été récoltés. J’étais sans connaissance! On était tellement contents! », lance Hélène Ledoux.

Ceux qui souhaiteraient contribuer peuvent aller déposer leurs dons à l’hôtel de ville de Saint-Léonard-d’Aston ou encore à la bibliothèque. Une liste des produits prioritaires à acheminer y est d’ailleurs affichée.