Projet de mémoire collective à Saint-Zéphirin-de-Courval

SAINT-ZÉPHIRIN. Depuis longtemps, le livre est l’outil de prédilection pour rapporter les grands moments historiques d’un pays ou d’une communauté. Mais avec l’évolution de la technologie, de nouvelles avenues sont explorées et exploitées. Ce qu’on appelle « les bibliothèques vivantes » ont de plus en plus la cote et à l’instar de quelques municipalités du Québec, Saint-Zéphirin-de-Courval aura bientôt la sienne.

Depuis un peu plus d’un an, la conseillère municipale Rachel Fahlman et son conjoint Grégory Lemoyne recueillent des témoignages vidéo de citoyens en prévision de la mise sur pied de ce vaste projet de « mémoire collective ».

« On a tous les deux étudié en histoire. C’est quelque chose qui nous interpelle beaucoup », mentionne Mme Fahlman.

Établi à Saint-Zéphirin depuis six ans, le couple s’est rapidement intéressé au passé de la municipalité et au vécu des citoyens. « Plus on rencontrait des gens et leur parlait, plus on se rendait compte qu’ils avaient des histoires et des anecdotes intéressantes à raconter. Par exemple, comment ça s’est passé sur tel rang lors de telle tempête, comment ils ont vécu les changements en agriculture ou dans la religion… On s’est dit que ce serait important de conserver toutes ces informations-là. »

Mme Fahlman et M. Lemoyne ont donc décidé de commencer à capter des témoignages qui pourront être visionnés sur un portable à la bibliothèque municipale d’ici le mois de mars. « On a obtenu une subvention de la MRC de Nicolet-Yamaska pour acheter de l’équipement (portable, casques d’écoute…). La municipalité va aussi contribuer financièrement au projet. À la bibliothèque, il y aura un coin dédié à l’écoute des vidéos enregistrées. »

Dans le portable, les témoignages seront classés par nom. Chaque participant au projet aura un fichier à son nom dans lequel figurera sa vidéo, mais également des photos d’artéfacts ou de documents en lien avec son témoignage. « C’est un projet évolutif. Plus on avancera dans le temps, plus il y aura des témoignages », souligne Mme Fahlman.

Pour le moment, une dizaine de vidéos ont été captées. Elles durent en moyenne une heure chacune. Elles présentent l’intégral de l’entrevue, sans montage, pour en préserver toute la saveur et tout le contenu.

« Jusqu’à maintenant, nous avons principalement rencontré des personnes âgées. On les vise en priorité parce qu’on risque de perdre leur témoignage plus rapidement que les plus jeunes. Mais tout le monde est invité à participer au projet. Par exemple, on a réalisé une entrevue avec deux personnes dans la quarantaine qui nous ont expliqué c’était comment, grandir à Saint-Zéphirin dans les années 1970-80. On est ouvert à tout! »

Le couple est conscient que ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise de se faire filmer, mais il espère qu’il y aura un effet d’entraînement suffisamment important pour convaincre une majorité de gens de participer au projet d’année en année. « On utilise un équipement simple:  un iPhone sur un trépied. C’est moins intimidant qu’une grosse caméra et c’est tout aussi efficace pour nos besoins. »

Toute personne qui vit ou a vécu, qui travaille ou a travaillé à Saint-Zéphirin-de Courval est invitée à participer à cette collecte d’informations précieuses. Pour participer au projet ou pour en savoir plus, il suffit de contacter Rachel Fahlman ou Grégory Lemoyne, au 819 469-5190.