Prévenir la dépendance dès le plus jeune âge

CENTRE-DU-QUÉBEC.  Depuis de nombreuses années, Action Toxicomanie et La Relance Nicolet-Bécancour travaillent de concert afin d’agir et d’intervenir pour promouvoir la santé globale et de prévenir les dépendances aux drogues, au vapotage, au tabac ou encore aux écrans, notamment.

Alors que La Relance œuvre sur le territoire des MRC de Bécancour et de Nicolet-Yamaska, Action Tox dessert tout le reste du territoire du Centre-du-Québec et de la Mauricie.

« C’est la même chose qu’on fait, avec quelques nuances dans nos missions. Chez La Relance, on développe beaucoup au niveau des entreprises et des adultes, sinon, c’est semblable », explique Annie Gauthier, directrice générale chez La Relance Nicolet-Bécancour.

En octobre 2020, le ministre Carmant a annoncé un investissement de 15 millions$ pour la mise en place de mesures concrètes de lutte aux dépendances dans les milieux scolaires. La Relance et Action Tox offraient déjà ce genre d’initiatives, mais le financement a permis de les rendre gratuites pour les établissements scolaires et d’étendre le service dans plusieurs écoles qui n’étaient pas desservies.  

L’apport du gouvernement du Québec a, par ailleurs, permis l’embauche de 13 éducatrices en prévention en Mauricie et au Centre-du-Québec.

Les deux équipes possèdent à ce jour 24 intervenantes en prévention des dépendances qui offrent des ateliers dans les écoles des 5 centres de services scolaires de la région. Action Tox est à l’origine du programme Develop’action, qui fait école actuellement un peu partout au Québec. Le programme est reconnu selon les meilleures pratiques et évalué par la chercheure Myriam Laventure.  

« On donne en moyenne deux ateliers par niveau dans les écoles secondaires. Une intervenante est sur place et, en plus de donner les ateliers, elle fait du repérage, elle accompagne les enseignants et la direction dans les protocoles d’intervention auprès d’un jeune en possession, et elle accompagne les jeunes en leur donnant tous les outils nécessaires afin d’éviter les dépendances », explique Mme Gauthier de La Relance. 

« On rencontre tous les jeunes du secondaire sur l’ensemble du territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Il n’y a aucun autre intervenant qui va rencontrer tous les étudiants du secondaire. Même dans les écoles, la TES ne voit pas tous les élèves, alors que nous on a la chance de passer dans leur classe deux fois par année », précise Émilie Poisson, directrice générale chez Action Toxicomanie.

L’objectif des deux organismes est d’aider les jeunes à développer leurs compétences pour qu’il soit en mesure de mettre des limites, d’avoir une meilleure connaissance d’eux-mêmes et de bien connaitre l’impact de la consommation. « Le développement des compétences, on le sait que c’est ce qui va faire en sorte que le jeune va être capable de résister ou de retarder l’âge de la première consommation, de dire non à ses amis et de résister à l’influence. C’est pour ça qu’on commence si tôt! », estime Mme Dionne.

En effet, même si le financement reçu par le gouvernement provincial ne permet que de faire la prévention à partir de la première année du secondaire, les deux organismes vont chercher du financement en parallèle afin de commencer dès la 5e année du primaire en abordant avec les élèves les saines habitudes de vie, l’estime de soi et l’affirmation de soi, entre autres.

Le 1er septembre dernier, les intervenantes en prévention des dépendances, regroupées au sein des deux organismes, ont rencontré le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux sortant, Lionel Carmant, ainsi que le ministre de la Santé et des Services sociaux sortant, Christian Dubé, dans une rencontre informelle qui avait pour but de témoigner des résultats en lien avec les sommes octroyées au cours des dernières années en prévention des dépendances.

« Je trouve ça vraiment touchant d’avoir M. Carmant avec nous, parce qu’on a beaucoup d’emplois rendus possibles grâce à ce financement et cela permet aux jeunes de recevoir des services professionnels avec des experts qui maitrisent bien leur sujet », conclut Annie Gauthier.