L’ancien ministre Clément Vincent rend l’âme

POLITIQUE. L’ancien politicien natif de Saint-Perpétue, Clément Vincent a rendu l’âme mercredi matin, à l’âge de 86 ans.

Celui qui avait d’abord été maire de Sainte-Perpétue, de 1959 à 1961, avait fait le saut en politique fédéral en 1962 quand il avait été élu député progressiste-conservateur dans Nicolet-Yamaska. Réélu en 1963 et en 1965, il démissionna le 4 mai 1966.

Il se présenta alors à l’élection provinciale qu’il remporta sous les couleurs de l’Union nationale par une majorité de 861 voix sur le libéral Germain Hébert. Le député de Nicolet alla par la suite occuper les rôles de ministre de l’Agriculture et de la Colonisation dans les cabinets de Johnson et Bertrand de 1966 à 1970.

Il avait été réélu en 1970, obtenant cette fois une majorité de plus de 1800 voix. Comme les Libéraux avaient pris le pouvoir, il alla siéger dans l’opposition avant d’être défait en 1973, dans le comté de Nicolet-Yamaska.

Clément Vincent a notamment été à l’origine de l’étiquetage bilingue des produits de consommation, de l’implantation de l’Institut de police à Nicolet et de la création du parc industriel et portuaire de Bécancour.

Une contribution majeure

Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel a salué la contribution majeure au débat politique de Clément Vincent qui, dit-il, a laissé sa marque de manière durable dans notre région. «On associe spontanément le nom de Clément Vincent à l’École nationale de police du Québec (ENPQ). Il en a fallu de la vision, de la détermination et du pouvoir de persuasion pour convaincre les décideurs de l’époque de donner une nouvelle vocation à l’auguste séminaire de Nicolet et le transformer en institution vouée à la formation des policiers. Tout le monde reconnaît aujourd’hui que l’arrivée de l’ENPQ a été un formidable moteur pour le développement de toute notre région et nous le devons en grande partie à cet homme de vision », souligne Donald Martel.

Le développement régional a d’ailleurs été un des grands chevaux de bataille de Clément Vincent, selon Donald Martel. «À titre de ministre de l’Agriculture et de la Colonisation, il a contribué à accentuer la modernisation de ce ministère, en particulier en favorisant la décentralisation de son administration et en rendant ses services plus accessibles aux agriculteurs des régions», souligne-t-il.

« Clément Vincent a été un homme politique loyal à ses idées et à sa formation politique. Mais surtout, il a été un fidèle défenseur des intérêts des citoyens de sa circonscription. Depuis sa première élection comme maire de Sainte-Perpétue en 1959 et tout au long de sa carrière, il aura eu le souci premier d’être le digne représentant de ses commettants. C’est le souvenir que je veux conserver de cet homme souriant et avenant dont l’action pourrait servir de modèle à tous les députés », conclut M. Martel.