Jacques T. Watso, un Abénakis solidaire

NICOLET-BÉCANCOUR. Jacques T. Watso est déjà actif en politique, lui qui siège au Conseil des Abénakis d’Odanak depuis un certain temps. Il s’agit toutefois d’une première campagne électorale provinciale pour lui: «Je suis un des rares candidats autochtones au Québec. C’est vraiment deux mondes différents, deux façons de faire politiques différentes. Les enjeux politiques ne sont pas les mêmes non plus. C’est un nouveau monde à découvrir; c’est fascinant».

Monsieur Watso a décidé d’endosser les couleurs de Québec Solidaire par convictions: « On est là pour mettre de l’avant la plateforme de Québec Solidaire de façon positive et constructive. On veut qu’elle soit entendue pour permettre aux gens de faire un choix éclairé. »

Dans cet objectif, il est épaulé par une petite équipe de bénévoles: « On est quatre, m’incluant, dans le noyau central. Mais il y a d’autres bénévoles qui se sont offerts pour poser les affiches et distribuer les tracts. On mène une campagne modeste, [mais] on est en train de bâtir les bases pour la prochaine élection », confie le candidat, convaincu que « Québec Solidaire, c’est le parti de l’avenir ».

« On est conscient des sondages pour Nicolet-Bécancour, mais pour nous, c’est important de participer à cet exercice démocratique. Ça commence par de petits pas, et on est convaincu que ces petits pas vont mener à de grands changements. On est face à des choix qu’on ne peut plus remettre aux générations futures. »

Monsieur Watso regrette que la plateforme de Québec Solidaire soit parfois « diabolisée » dans les médias, mais il continue de marteler qu’elle mérite d’être entendue, au même titre que les autres. « Chaque parti représente une tranche de la population. »

D’ailleurs, il salue l’engagement de tous les autres candidats : « Ce n’est pas évident de se mettre la face sur un poteau pour défendre nos convictions mais en même temps, c’est un exercice qu’il faut faire. Je suis fier de faire cette campagne ».

Il est fier, également, de compter parmi les rares personnes issues des Premières Nations à se porter candidates au provincial: « On vient montrer à tous qu’on est des membres actifs de la société, capables de se faire une opinion politique. On a cette maturité politique de dire haut et fort qu’on veut contribuer à la société québécoise au même titre que tout le monde ».