De la fierté malgré la défaite

NICOLET-BÉCANCOUR.  C’est très tôt dans la soirée du 3 octobre que les quatre candidats s’opposant à Donald Martel, candidat pour la Coalition Avenir Québec, ont compris que leur tour n’était pas arrivé. Malgré la défaite, Mario Lyonnais (PCQ), Philippe Dumas (PQ) et Jacques T. Watso (QS) retirent tout de même une énorme fierté à la suite de leur campagne électorale. Du côté de Marie-Josée Jacques, c’est davantage la déception qui vient clore sa campagne.

Les candidats ne se voilent pas la face : ils ne s’attendaient pas à déloger aussi facilement Donald Martel. « On le savait en partant qu’on ne serait pas élu, on partait de loin », avoue Mario Lyonnais. « On partait à moins de 1% des voies, alors je pense qu’on vient d’écrire un chapitre du livre du Parti Conservateur dans Nicolet-Bécancour. Ce n’est qu’un début du livre! », ajoute M. Lyonnais.

Tous les candidats s’entendent pour dire qu’ils ont mené une belle campagne. « Je suis heureux de ce que j’ai fait et je suis heureux des gens que j’ai connus », mentionne le candidat conservateur. « Je ne pensais pas que c’était autant intense que ça, une campagne électorale, mais j’en suis très satisfait! On a monté plusieurs marches. On ne s’est pas rendu en haut de l’escalier, mais on n’est pas loin d’en haut. Je ne changerais rien et je ne changerais pas mon équipe », ajoute M. Lyonnais.

« Ce que j’ai compris, c’est que je m’engageais pour la campagne, mais pour longtemps après aussi », révèle Philippe Dumas. Ce n’est donc que partie remise? « Absolument! J’ai vraiment le goût de continuer à m’impliquer pour le parti et j’ai le goût de m’investir à fond dans le projet, tout comme je l’ai fait tout au long de ma campagne. Pendant cinq semaines, tous les jours, j’ai rencontré des personnes incroyables et j’en retire beaucoup de fierté », témoigne le candidat péquiste.

Du côté de Québec Solidaire, Jacques T. Watso est globalement satisfait de sa campagne également. « On a manqué de temps pour être sur le terrain; c’est exigeant, des campagnes électorales. Mais dans l’ensemble, on est satisfait. On est fier d’avoir défendu les valeurs de Québec Solidaire dans Nicolet-Bécancour et on a mis de l’avant la plateforme de façon positive et constructive ».

« J’ai aimé mon expérience. Je suis un militant de longue date de Québec Solidaire. Dans quatre ans, je ne pense pas me représenter, mais je vais continuer à militer et je compte m’impliquer dans la mise sur pied d’une association de comté. C’est un grand comté, avec des enjeux particuliers et uniques, situé sur nos terres ancestrales », conclut le candidat solidaire.

Déception chez les Libéraux

Si les candidats dans Nicolet-Bécancour sont majoritairement remplis de fierté à la suite de leur campagne électorale, la candidate libérale, Marie-Josée Jacques, est déçue de ses résultats.

« Je suis déçue, mais je m’y attendais. J’ai fait une belle campagne, une campagne inclusive, et j’ai rencontré beaucoup de gens. Je suis très contente d’être à l’opposition officielle et très contente du travail de Dominique (Anglade) tout au long de sa campagne », mentionne Mme Jacques.

« On a fait une grosse campagne, on a travaillé fort, mais on s’attendait aux résultats qui sortent présentement », poursuit-elle.

Ce que la candidate libérale retient de sa toute première campagne électorale, c’est l’accueil des gens. « C’est ma première campagne, je savais oui et non où je m’en allais dans tout ça. Il y a eu des imprévus, ce qui fait que j’ai appris tout le long de la campagne ».

Marie-Josée Jacques poursuivra son travail en tant que présidente de l’Association libérale et continuera de s’impliquer dans son parti.  « On verra au cours des années si on me reverra en politique! », conclut-elle.