Les artisans derrière la plus belle citrouille du Potirothon de Gentilly

BÉCANCOUR. Cette année, c’est la citrouille géante de Pierre-Paul Cournoyer et de son beau-fils, Samuel Girard, qui a remporté le trophée du P’tit Gilbert décerné à la plus belle citrouille du Potirothon de Gentilly. En plus d’être belle, elle était lourde; la deuxième plus pesante de l’édition 2022, avec 990 livres! Il lui manquait 118 livres pour égaler le poids de la lauréate du Potiron d’Or, cultivée, celle-là, par Alexandre Lemire, Tristan Lemire et Stéphanie Hampton…

C’est dans sa cour arrière, à Maskinongé, que Pierre-Paul Cournoyer a fait pousser sa citrouille, un exercice qui lui a demandé plusieurs mois de travail. Depuis le mois de février, il a consacré beaucoup de son temps à l’entretenir, lui qui ne savait pas trop comment s’y prendre. Il souligne le travail d’équipe que lui et son beau-fils, Samuel Girard, ont fait tout au long de cette période.

« J’ai travaillé là-dessus avec Sam, un bon ami à moi. C’est lui qui a eu l’idée de partir ça, en février dernier. Il a commencé à m’achaler avec ça. Il a fini par me convaincre, et on s’est inscrit là-dessus pour faire ça en équipe. C’est vraiment là que ç’a commencé, cette aventure-là, » dit Pierre-Paul Cournoyer.

Après avoir complété l’inscription, Pierre-Paul et Samuel se sont tout de suite mis au travail. Ils ont par la suite reçu des graines de citrouilles (et des vraies!) de la part des organisateurs du concours, et ont effectué des recherches sur Internet et parlé avec des agriculteurs pour connaître la bonne méthode pour faire pousser des citrouilles géantes.

Ils ont d’abord commencé par les faire pousser dans un pot, avant que les premières feuilles ne se mettent à germer, après quoi ils les ont plantés dans le jardin.

Les deux hommes ont vite compris que la citrouille nécessitait un bon entretien assidu et rigoureux, s’ils voulaient la voir grandir et s’alourdir. Ils se sont assurés de tailler le plant sur une base régulière, et de faire toutes les autres étapes qui leur étaient recommandées, après s’être informés.

« Une citrouille, c’est comme un sapin de Noël : c’est un tronc, avec des ramifications. Plus tu as des ramifications, plus les tiges deviennent longues, plus ça alimente la citrouille, et plus elle devient grosse. Ce n’est pas compliqué! », dit avoir constaté Pierre-Paul à travers ce processus.

Bien qu’ils se soient tous les deux partagé la victoire, c’est la citrouille de 990 livres inscrite sous le nom de Samuel qui a remporté le trophée du P’tit Gilbert. Pierre-Paul a quant à lui conservé la sienne pour une autre occasion.

« Une semaine après le concours de Gentilly, on s’en va tous les deux dans un autre concours, dans le coin de Châteauguay. On s’est entendus pour y aller avec la mienne, vu qu’on avait juste le droit à une citrouille pour chacun des concours. J’ai terminé au quatrième rang pour le poids, avec 840 livres, mais, comme je l’avais prédit, au premier rang pour la plus belle citrouille. »

Celle de Pierre-Paul, avec un poids de 840 livres, est repartie avec une plaque du Howard Dill Award, à l’issue du festival d’Ormstown, en Montérégie. Ces prix viennent bien sûr avec une grande fierté pour eux deux, qui se sentent maintenant récompensés après de longs mois de travail.

« Malheureusement, je n’a pas pu être là, à Gentilly, le jour du concours. C’est Pierre-Paul qui est allé me représenter. Mais j’étais au téléphone avec lui, quand fut le temps de dévoiler le premier prix, » dit Samuel Girard, le beau-fils de Pierre-Paul. « C’est sûr que, quand il y a soixante personnes d’inscrite au concours, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Mais on a été surpris de remporter un podium et le prix de la plus belle citrouille. »

Pour Pierre-Paul Cournoyer, l’aventure va se conclure ici. Il admet que l’épreuve lui demanderait beaucoup de temps, s’il recommençait à chaque année, donc il ne sera pas de la partie, l’an prochain. Mais Samuel confirme déjà sa présence pour 2023, et une fois l’hiver terminé, il recommencera tout de suite à faire pousser une nouvelle citrouille. Pour ce faire, il a pris la peine d’agrandir son jardin chez lui, à Saint-Félix-de-Valois, où il reprendra le même processus en février.