Grand-Saint-Esprit : le croquet fait place à deux garderies… et plus encore!

GRAND-SAINT-ESPRIT. Le bâtiment qui abritait le terrain de croquet à Grand-Saint-Esprit sera complètement métamorphosé au cours des prochaines semaines. 

Des travaux sont en cours pour y aménager deux garderies et un centre d’apprentissage libre. La bibliothèque municipale, actuellement située à l’hôtel de ville, y sera aussi relocalisée. L’espace restant sera ultérieurement dédié à divers projets. En attendant, il sera disponible pour location.

Les deux garderies à venir offriront chacune au moins six places aux enfants de 0-5 ans. Elles seront chapeautées par le Centre de la petite enfance Mon Autre Maison. Le fonctionnement sera le même qu’en service de garde en milieu familial. La seule différence, c’est que l’emplacement physique sera dans un bâtiment municipal plutôt que dans une maison privée. Leur ouverture est prévue pour la mi-août.

En ce qui concerne le centre d’apprentissage libre, il accueillera principalement les familles qui font l’école à la maison. L’endroit permettra aux enfants de socialiser.

Place à une nouvelle ère!

Ce réaménagement marque le début de grands changements dans la municipalité. Vingt-deux édifices de six logements chacun seront érigés derrière le garage situé face à la mairie. Ce même garage deviendra bientôt la propriété de la municipalité, qui souhaite s’en servir, dans un premier temps, comme garage municipal. À plus long terme, l’endroit pourrait être tout désigné pour héberger un développement commercial « de quelques millions de dollars » visant à fournir divers services à la population.

« Actuellement, on n’a rien [comme service] », affirme le maire Sylvain Laroche, qui souhaiterait bien l’arrivée rapide d’un dépanneur ou d’une épicerie dans sa municipalité. « Dans le temps, il y avait trois restaurants, deux stations-services… C’était fou! »

Heureusement, plusieurs projets de promoteurs privés sont dans l’air, indique-t-il : « Ça va bouger, et on va pouvoir en parler dans quelques mois. D’ici là, il faut mettre des gens en contact les uns avec les autres. »

À ces projets s’ajoute une deuxième phase de développement immobilier, à proximité des nouveaux immeubles à logement. « On est déjà en processus de dézonage pour pouvoir agrandir la rue. Présentement, une vingtaine de personnes sont intéressées à y bâtir une maison », mentionne le directeur général de la municipalité, Frédérick Marcotte.

Si tout se concrétise tel qu’envisagé, le maire et le directeur général prévoient que la population de la Grand-Saint-Esprit « aura doublé d’ici cinq ans ». Elle s’élève actuellement à un peu moins de 500 habitants.

Les deux hommes ne sont pas étonnés de l’engouement manifesté à l’égard de leur municipalité : « Les terrains à Nicolet et à Saint-Léonard-d’Aston sont beaucoup plus dispendieux qu’ici. On est un peu devenu la banlieue des deux, fait remarquer Frédérick Marcotte. On est aussi collé sur Bécancour, qui est [en plein essor] avec le développement de la filière batterie. » Sans oublier la pénurie de logements disponibles partout dans la région : « Ça nous laisse une chance », ajoute-t-il.

Selon le maire, Grand-Saint-Esprit détient déjà les infrastructures d’aqueduc et d’égout nécessaires pour faire face à cet essor. « On est chanceux. C’est un village en santé. »