Ginette Deshaies fait appel à la vigilance

SAINTE-MARIE-DE-BLANDFORD.  La mairesse de la Municipalité de Sainte-Marie-de-Blandford, Ginette Deshaies, a eu toute une frousse la semaine dernière alors qu’elle a été victime de fraude téléphonique. Heureusement, tout a bien fini pour la Marielandaise, mais elle tient à saisir cette opportunité pour lancer un appel à la vigilance.

« Contrairement à ce que l’on peut croire, ce ne sont pas que les personnes très âgées et qui n’utilisent pas les réseaux sociaux qui peuvent se faire prendre. Je me suis fait flouer d’un bout à l’autre », déplore-t-elle.

Mme Deshaies a tout d’abord reçu un message vocal sur sa ligne téléphonique de la maison lui expliquant qu’elle avait été victime d’une fraude sur sa carte de crédit et qu’elle devait rappeler à un numéro laissé dans le message.

Mme Deshaies a rappelé le numéro pour savoir de quoi il en retournait. On lui a répondu en anglais, mais même si on lui a confirmé qu’elle pouvait être servie en français, elle a choisi de poursuivre en anglais avec l’objectif d’accélérer le processus. Pourquoi? Parce que les fraudeurs ont su soulever suffisamment de crainte chez Mme Deshaies et lui imposer un sentiment d’urgence.

« Tu paniques quand tu te fais dire que tu as été fraudé sur ta carte de crédit. Les fraudeurs sèment des doutes dans notre tête, nous insécurisent. Ils me disaient les montants, ils m’ont demandé mon numéro de carte et tout ça », raconte-t-elle.

À la suite de l’appel qui a duré environ 45 minutes, Ginette Deshaies s’est mise à avoir des doutes. Elle a donc contacté son institution bancaire qui a immédiatement pris en charge le dossier. Les fraudeurs avaient déjà commencé à remplir ses cartes de crédit et à vider son compte bancaire.

« Heureusement, je n’ai rien perdu, car Desjardins a tout bloqué à temps. La fraude totalisait un montant de 48 000$, parce que je suis en rénovation et que j’avais des sous dans mon compte courant pour payer ces rénovations, explique Mme Deshaies. J’ai été chanceuse de réagir tout de suite après l’appel. Parce que sinon, ils seraient partis avec tout. »

« Une employée de Desjardins m’a expliqué à quel point c’est incroyable toutes les astuces qu’ils trouvent maintenant. J’ai eu des doutes de temps en temps durant l’appel, mais ils nous rassurent tout le temps. Ils sont très convaincants », ajoute-t-elle.

« Je veux juste appeler à la vigilance et informer les gens. Aussitôt que c’est en anglais, méfiez-vous. Si vous recevez un appel ou un texto, appelez votre institution bancaire pour vous informer adéquatement. On n’est jamais trop prudent », conclut Mme Deshaies.

Attention aux arnaques

Les fraudeurs emploient souvent des façons de faire qui se ressemblent. Le suspect prend contact par téléphone avec une personne choisie au hasard. Il lui mentionne qu’il est un policier, ou encore un représentant ou un employé d’une banque ou d’une caisse, et qu’il a besoin de récupérer sa carte de débit puisqu’elle aurait été fraudée ou parce qu’il y a un problème avec sa carte de guichet. Il dit de placer la carte dans une enveloppe avec son NIP et de laisser le tout de sa boîte aux lettres. Le suspect affirme qu’il va passer plus tard récupérer le tout.

La Sûreté du Québec et ses partenaires invitent la population à signaler tout acte frauduleux à son service de police local. Rappelons que la fraude est un acte criminel. Qu’elle soit commise sur Internet, par téléphone, par texto, par courriel ou en personne, elle doit être signalée le plus tôt possible aux policiers et au Centre antifraude du Canada au 1 888 4958501.