FARR 2.0: Nicolet-Bécancour entend offrir le même soutien aux entrepreneurs

NICOLET. Avec le soutien financier additionnel de 352 000$ attribué à chaque organisme du réseau des Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) et des Centres d’aide aux entreprises (CAE) du Centre-du-Québec, la SADC de Nicolet-Bécancour vise le maximum.

Développement économique Canada pour les régions du Québec accorde aux SADC et CAE du Centre-du-Québec un appui supplémentaire de l’ordre de 1 056 648$ dans le cadre de la seconde phase du Fonds d’aide à la relance des régions (FARR 2.0).

Les SADC et les CAE ont brillé par «leurs services de proximité, leur expertise et leur dynamisme, permettant ainsi à des milliers d’entrepreneurs d’être mieux outillés pour la relance économique», selon Élisabeth Brière, secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles.

Le FARR donne un coup de pouce aux entreprises qui ne sont pas admissibles aux programmes d’aide du fédéral. L’aide octroyée par les SADC et CAE est offerte sous forme de fonds de roulement pouvant aller jusqu’à 40 000$ ou de contribution non remboursable pour des besoins d’aide technique.

Selon le directeur de la SADC de Nicolet-Bécancour, Steve Brunelle, les entrepreneurs se sont adaptés «de façon magistrale» à la première phase. Avec une enveloppe de 946 500$, son établissement a pu accompagner 34 entreprises en prêts dans les services, les transports, l’agroalimentaire ou le manufacturier, etc. Vingt-six autres ont bénéficié de l’assistance technique pour un investissement d’environ 111 000$ dans cette partie du Centre-du-Québec.

Les besoins étaient essentiellement orientés vers les technologies de l’information et les techniques de commercialisation sur le web. «Nos professionnels et administrateurs bénévoles ont travaillé avec agilité pour aider rapidement les entrepreneurs et nos collectivités à faire face aux conséquences de la COVID-19», indique pour sa part Jean Gagné, administrateur à la SADC Arthabaska-Érable.

En cas de remboursement de 75% du prêt au 31 décembre 2022, la différence passe à la catégorie non remboursable.

Prêt pour l’année prochaine

«On avait déjà un mois de perte, on n’était pas sûr d’ouvrir le camping. Pourtant on avait tout prévu pour de gros travaux, notamment en électricité», explique Louis Marcil, propriétaire du camping Île du fort à Pierreville.

Louis et sa conjointe Annie Champagne viennent de construire une dalle pour un chapiteau en remplacement d’une plateforme défectueuse en bois. Sur leur site entouré par la rivière Saint-François et le chenal Tardif menant au lac Saint-Pierre, ces opérateurs saisonniers ont pu s’adapter cette année pour la visite d’une dizaine de groupes de caravanes dont neuf ont signé pour l’année prochaine.

Le Camping île du fort survit à la crise et se relance alors qu’il a dû rembourser une partie de la saison à des campeurs permanents en raison de la pandémie. Ses propriétaires, «satisfaits et rassurés», ne tarissent pas d’éloges pour la SADC de Nicolet-Bécancour, qui les a accompagnés.

«Ils ne viennent pas seulement chercher des financements, ils ont aussi besoin de l’accompagnement», souligne Steve Brunelle. Concernant le FARR 2.0, il ajoute que son équipe est maintenant prête à répondre à la demande: «Les gens n’ont qu’à communiquer avec nous».

En début octobre, la ministre Joly avait annoncé l’ajout de 600 M$ pour l’ensemble du Canada, dont 23,3 M$ pour les SADC et les CAE du Québec. Pour les régions Mauricie et Centre-du-Québec, 8 022 352 $ ont été versés à 365 entreprises et 9 projets collectifs du 1er juin au 31 août. Les remboursements des prêts par les entreprises devraient aider à la recapitalisation d’un fonds d’investissement géré par Capital réseau.