Église de Saint-Grégoire: une collecte pour sauver les clochers

BÉCANCOUR. La fabrique Notre-Dame-de-l’Espérance lance une collecte de fonds pour la restauration des deux clochers de l’église Saint-Grégoire-le-Grand, à Bécancour (secteur de Saint-Grégoire). L’objectif a été fixé à 250 000$, ce qui représente 20% du coût estimé des travaux.

La restauration coûtera environ 1,25 M$. C’est presque trois fois plus que l’estimation initiale de 422 000$, faite à l’automne 2020. En janvier 2021, l’évaluation passait à 800 000$ et au moment du dépôt des plans et devis par la firme d’architectes Demers et Pelletier, elle dépassait le million de dollars. La complexité des travaux et l’augmentation fulgurante du coût des matériaux de construction expliquent cette hausse vertigineuse.

C’est le Conseil du patrimoine religieux du Québec qui absorbera le gros de la facture (80%). Mais pour bénéficier de ce soutien financier, la fabrique Notre-Dame-de-l’Espérance a l’obligation de défrayer 20% du coût total de la restauration des clochers. Devant l’ampleur du mandat, elle n’a d’autre choix que de se tourner vers la communauté pour solliciter des dons.

Un envoi postal sera bientôt acheminé aux ménages domiciliés dans la paroisse. Ils seront invités à contribuer à la collecte en faisant parvenir un don au presbytère de la fabrique (4100, boul. de Port-Royal, Bécancour, Qc G9H 1Y9). On leur demandera aussi de solliciter à leur tour les membres de leur famille qui demeurent à l’extérieur du milieu au bénéfice de la cause. Un reçu de charité pour fins d’impôt sera remis pour tous les dons faits (les chèques doivent être au nom de la Fabrique Notre-Dame-de-l’Espérance).

« C’est un travail colossal qui nous attend pour atteindre l’objectif monétaire de cette restauration », admet le curé Pierre Garceau, qui demeure toutefois confiant de la solidarité des gens. « Toutes les générations sont concernées par la survie de ce monument qui rappelle la foi des bâtisseurs venus d’Acadie », rappelle-t-il.

L’état des clochers

La Fabrique sait depuis 2018 que les clochers sont abîmés. C’est au cours de l’installation d’instruments de communication de la compagnie Rogers que leur piètre condition a été remarquée. « L’un des clochers est particulièrement problématique, avec un taux de pourriture d’environ 70% », avait révélé au Courrier Sud, l’été dernier, le président de l’assemblée de fabrique Luc Lamothe.

Une expertise approfondie des clochers a été réalisée par des ingénieurs. Le rapport détaillé recommande une intervention urgente de restauration afin de prévenir l’écroulement des clochers. Selon des informations fournies par le Diocèse de Nicolet, « la structure intérieure des clochers supérieurs laisse paraître un affaiblissement dangereux des poutres maîtresses à cause d’infiltration d’eau et de moisissure du bois ». Pour des raisons de sécurité, d’ailleurs, on ne sonne plus les cloches de l’église depuis mai 2020.

Le conseil de fabrique est présentement en attente d’une décision positive du Fonds du Patrimoine religieux du Québec pour l’aide financière de 80% du coût des travaux.