Dépistage: le CIUSSS MCQ souligne le travail des équipes

RÉGIONAL. Lors de ses séances, le conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a pris l’habitude de reconnaître des bons coups. À sa récente rencontre, les administrateurs ont salué la trajectoire du dépistage de la COVID-19.

La responsable Caroline Guertin, directrice adjointe des services ambulatoires et soins critiques au CIUSSS MCQ, a pris la parole pour exposer le travail accompli depuis le début de la pandémie au printemps 2020. Travail qui a permis à l’équipe de décrocher un prix Coup de cœur attribué par le comité de gestion des risques à l’occasion de la Semaine de la sécurité. «Cela montre qu’on a réussi à se mobiliser, à adopter de bonnes pratiques», a-t-elle souligné.

Caroline Guertin a fait part de l’évolution du dépistage, des débuts dans les chapiteaux jusqu’aux grandes surfaces maintenant utilisées dans les grands centres urbains. La Mauricie-Centre-du-Québec dispose de quatre cliniques désignées d’évaluation (CDE) présentes à Victoriaville, Drummondville, Trois-Rivières et Shawinigan, de même que neuf cliniques de dépistage (CDD) que l’on retrouve notamment à Victo.

À la centrale de rendez-vous, les équipes ont travaillé d’arrache-pied, a-t-elle noté, pour réussir à diminuer les délais d’attente avec l’introduction de clicsanté. «S’il y avait un bon délai d’attente en septembre, en date du 19 novembre, le délai d’attente se situait à moins d’une minute avec 1347 appels par jour. Et tous les retours d’appel s’effectuaient le jour même», a observé Caroline Guertin.

La responsable ne pouvait passer sous silence la mise en place des cliniques mobiles par autobus. «Ça a bien fonctionné. Nous avons répondu à la demande de la Santé publique en nous déplaçant notamment dans les résidences pour aînés, dans les écoles et les entreprises», a-t-elle rappelé. La technique du dépistage a aussi évolué avec le déploiement de la technique par gargarisme que peuvent choisir les gens, ce qui a facilité la tâche, selon elle.

Caroline Guertin relève aussi la contribution de différents professionnels qui ont soutenu les équipes de dépistage, de l’ergothérapeute à l’inhalothérapeute en passant par la nutritionniste. Même des étudiants ont été introduits pour aider au dépistage à un certain moment «Nous voulions dégager les infirmières pour les laisser aux soins des patients», a précisé la directrice adjointe des services ambulatoires et soins critiques.

Le dépistage a commencé lentement. De 2127 dépistages en mars 2020, on en dénombrait plus de 262 000 en date du 8 mars dernier. Mme Guertin a souligné, au passage, le travail des laboratoires qui reçoivent les échantillons pour procéder aux analyses afin de déterminer s’il s’agit de cas positifs ou négatifs. «Plus de 60 employés empruntent chaque semaine 44 routes et parcourent 10 200 km pour ramener les échantillons aux laboratoires à Trois-Rivières», a-t-elle noté.

Bref, il y avait de bons défis à relever, la coordination des directions de services dans de courts délais tout en se déployant sur plusieurs territoires. «Ça a été un travail d’équipe et c’est la population qui en a bénéficié. On a réussi à rendre le dépistage très accessible», a conclu Caroline Guertin.

Le président par intérim du CA, Michel Larrivée, a commenté «cette excellente réalisation». «Vous avez su vous ajuster et réaliser une belle performance qui rejaillit à la grandeur de notre belle organisation. Je suis très fier de la façon dont vous avez travaillé. Voilà un bel exemple de détermination», a-t-il exprimé.

Le Dr Christian Carrier a aussi salué le travail accompli. «C’est un exemple de prise rapide de décisions, d’agir rapidement. Cela requiert une collaboration étroite. C’est comme ça qu’il faut travailler. Vous l’avez démontré. Une collaboration étroite, en temps réel avec plusieurs directions. Vous êtes un exemple à suivre», a-t-il commenté.