Crise climatique : le communautaire se mobilise

NICOLET.  C’est à l’appel du Mouvement en éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) que les organismes communautaires de la MRC de Nicolet-Yamaska se sont rassemblés avec leurs alliés ce lundi midi devant le Centre des arts populaires de Nicolet. Cette mobilisation s’est tenue dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale.

Dans le cadre d’actions de visibilité qui se déroulent dans les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, les organismes présents souhaitaient dénoncer les impacts négatifs de la crise climatique sur leur travail, mais aussi sur la population du Québec dans son ensemble.

Sur place, une vingtaine d’organismes membres de la Corporation de développement communautaire Nicolet-Yamaska étaient présents pour scander des slogans en lien avec la crise climatique et la justice sociale. On comptait notamment des représentants d’Alpha-Nicolet, La Collective des femmes, la Traverse du sentier, Ludolettre de Saint-Léonard-d’Aston et l’APHNY. « On avait une belle représentation de nos membres », lance David Blais, directeur général de la Corporation de développement communautaire Nicolet-Yamaska.

Les questions de la pauvreté, du coût de la nourriture et des logements inadéquats sont au cœur de leurs inquiétudes et de leurs revendications. En effet, les organismes rappellent que le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) demande des actions immédiates de la part des gouvernements du Québec et du Canada afin d’éviter une hausse drastique de la température mondiale dans la prochaine décennie.

« Nous avons jusqu’à 2030 pour cesser d’utiliser les énergies fossiles, sinon, selon le GIEC, nous ne pourrons limiter la hausse à 1,5 degré Celsius. C’est malheureusement le milieu communautaire qui devra pallier les conséquences de crise, avec des moyens très limités », M. Blais.

« Un investissement massif dans les programmes sociaux, le réseau public de santé et l’ensemble du filet social est aussi nécessaire dès maintenant. Le milieu communautaire ne peut affronter seul les défis des changements climatiques. Notre filet social doit être renforcé rapidement afin de protéger nos communautés », ajoute David Blais.

La question des inégalités sociales est au cœur du discours des organismes, tout particulièrement la hausse du coût de la nourriture qui suscite de nombreuses inquiétudes, car celle-ci sera amplifiée dans les prochaines années étant donné les impacts de la crise climatique sur les terres cultivables et les récoltes. « Ce phénomène concerne toute la population. On ne peut vivre sans manger. Bien entendu, les personnes victimes de pauvreté seront les premières à en subir les conséquences », explique le directeur général.

Notons que des actions similaires se dérouleront au cours de la semaine dans plusieurs régions du Québec. « On croit que la mobilisation de la population, ça peut forcer la main des gouvernements et des grands pollueurs industriels, donc on se doit de mettre de l’avant ce type de demande, dit-il. On n’était pas les seuls, on avait également des comparses à Victoriaville, à Trois-Rivières, à Drummondville. Je crois qu’on a rempli notre mandat! », conclut M. Blais.