Changements majeurs pour les microbrasseurs et les restaurateurs

BÉCANCOUR. Les microbrasseries avec permis de restauration et les restaurants de la région se réjouissent de l’adoption du nouveau projet de loi 72 sur la modernisation de la Loi sur les permis d’alcool. Une bonne nouvelle en cette période de pandémie, notamment pour Ô Quai des brasseurs à Bécancour.

Avec l’adoption du projet de loi 72 incluant un amendement proposé par le Parti Québécois, les brasseurs artisans pourront dorénavant distribuer leurs produits dans les marchés d’alimentation, dépanneurs et autres établissements détenant un permis de vente d’alcool.

Également, les restaurateurs peuvent désormais déléguer à un tiers la livraison d’alcool avec un repas. En dehors des zones rouges, ils pourront également servir de l’alcool dans leurs établissements sans que les consommateurs ne doivent commander de repas.

De plus, un amendement au projet de loi permettra désormais aux microbrasseurs détenteurs d’un permis artisanal de vendre leurs produits dans les commerces de détail.

«On peut vendre de l’alcool sans que les clients ne consomment de nourriture, ça c’est un avantage pour nous. On est une microbrasserie, donc notre objectif, c’est de vendre de la bière. On est content pour ça», affirme Émile Sauvé, brasseur pour Ô Quai des brasseurs.

«Ça va peut-être nous permettre d’aménager différemment notre restaurant afin que les clients, au lieu d’attendre debout ou en ligne avant qu’une table soit prête, puissent prendre une bière en attendant dans une section où l’on servira uniquement de l’alcool», ajoute M. Sauvé.

Ô Quai des brasseurs ne fait aucune livraison, donc cet aspect n’affecte en rien l’équipe de Bécancour pour l’instant.

Ô Quai des brasseurs possède quant à lui un permis industriel, et non un permis artisanal. Émile Sauvé mentionne qu’il n’y a désormais plus d’avantages à avoir ce premier type de permis, car la seule différence est dorénavant son prix plus élevé. «Je pense que ça, c’est un petit bémol dans la loi qu’ils vont sûrement arranger éventuellement», conclut-il.

Une bouffée d’air durant le temps des fêtes

«L’adoption rapide du projet de loi 72 était plus que nécessaire pour donner une bouffée d’air aux restaurateurs et leur permettre de passer à travers le temps des fêtes. Je suis soulagé que mon appel à adopter le projet de loi 72 avant les fêtes ait été entendu par mes collègues. Il y a encore beaucoup à faire pour aider les restaurants à passer à travers la crise, mais l’adoption de ces mesures est un message d’espoir en attendant qu’on dépoussière en profondeur la réglementation en vigueur», affirme Alexandre Leduc, député solidaire d’Hochelaga-Maisonneuve.