Mission accomplie pour l’éducateur physique Jean-François Duval

DÉFI. Parti d’Ottawa, où il est allé saluer la statue de Terry Fox, Jean-François Duval a réussi son pari de marcher 255 kilomètres en six jours jusqu’à Saint-Léonard-d’Aston, pour la lutte contre le cancer.

Lundi, il été accueilli en héros sur la place centrale de l’école secondaire La Découverte par les élèves et le personnel de l’école qui l’ont applaudi à tout rompre en plus de lui faire une haie d’honneur. «Ça m’a fait chaud au cœur. J’étais très ému», a-t-il admis.

Il faut dire que c’est non sans difficulté que l’éducateur physique a relevé son défi de marcher l’équivalent d’un marathon par jour, en six jours, du 31 octobre au 5 novembre. Une période où il y a eu de la pluie et du mauvais temps pratiquement sans arrêt. Il n’y a eu que la journée de dimanche qui a été clémente avec un soleil radieux.

La première journée, à partir d’Ottawa jusqu’à Montebello, est possiblement celle qui s’est le mieux déroulée. D’abord parce qu’il débutait son périple et qu’il n’avait pas encore de fatigue dans les jambes, mais également en raison de la beauté du paysage le long de la rivière Outaouais.

Puis, à compter de la deuxième journée, il a ressenti de la fatigue mentale. «Les émotions étaient à fleur de peau, a-t-il témoigné. Je m’en doutais un peu, mais c’est là que je me suis aperçu que je n’étais pas fait pour vivre seul. Disons qu’après deux jours à méditer du matin au soir, on a fait le tour.»

Pour l’encourager à continuer, il a par la suite pu avoir un peu de compagnie pour ses journées de marche. Normand Thibodeau, l’animateur de la vie étudiante à ESLD, est notamment venu marcher 35 des 45 kilomètres avec lui durant une journée. Il y aussi de Marie-Pierre Jutras, qui l’a accompagné sur une distance de25 kilomètres. «Quand on ressent l’amour de tout le monde, on est plus heureux et on marche plus vite», a-t-il noté.

Une autre rencontre marquante sur son chemin, c’est un monsieur de 89 ans qui a fait 4 kilomètres avec lui à la hauteur de Brownsburg-Chatham. «Il me racontait qu’il avait fait une grosse crise cardiaque et qu’il s’était mis à prendre beaucoup de médicaments. C’est son médecin qui lui a dit qu’il pouvait marcher et qu’il n’aurait pu besoin d’en prendre. Depuis, il fait des marches de 4 kilomètres deux fois par jour», raconte-t-il.

Sur le plan physique, il a ressenti des crampes au mollet et des douleurs aux genoux dès sa troisième journée de marche. Ses pieds étaient d’ailleurs très enflés à un certain moment donné au cours de son périple.

C’est que comme il pleuvait, il avait les pieds trempés pratiquement toute la journée. Il a donc décidé de se mettre des bottes, mais comme celles-ci n’étaient pas formées, elles lui ont causé d’autres problèmes. «Je me suis fait une ampoule et elle est devenue de la grosseur d’une balle de golf à force de marcher dessus», raconte-t-il.