L’usine de séparation et de déchiquetage de métaux pourra voir le jour à Bécancour

ÉCONOMIE. Le projet d’usine de transformation, de récupération et de vente de métaux recyclés, chapeauté par l’Association des recycleurs de pièces d’auto et de camions (ARPAC), vient de franchir une nouvelle étape.

En effet, le promoteur a obtenu le feu vert du ministère de l’Environnement, avec l’émission du certificat d’autorisation en lien avec la construction d’une usine de recyclage d’automobiles dans le parc industriel de Bécancour, plus précisément en direction de Sainte-Gertrude.

L’implantation de l’usine permettra à l’ARPAC de broyer jusqu’à 200 000 carcasses de voitures, dans le but d’en extirper tout le métal ayant une valeur. «Actuellement, nos membres recyclent déjà plusieurs pièces et métaux, mais à la fin du cycle, il reste les carcasses. Ce projet nous permettra donc de les revaloriser. On ajoute alors un autre cycle, ce qui ajoutera d’autres revenus», déclare Simon Matte, président-directeur général de l’ARPAC, qui compte quelque 82 membres.

Il est important de mentionner que le permis octroyé comporte quelques conditions visant à atténuer les impacts de la présence de l’usine. Parmi elles, on note l’obligation de créer un remblai de terre de plusieurs mètres de hauteur, faisant office de coupe-bruit. «C’est sûr que de déchiqueter des carcasses de voitures avec un broyeur à métal, ça fait du bruit. Par contre, comme le terrain visé est d’une très grande superficie, on devrait être en mesure d’enlever des tranches de terrain pour faire une bande forestière. Possiblement que les gens qui passeront à proximité en auto ne verraient même pas l’usine», explique M. Matte.

Ce projet est évalué à environ 20M$ et créera, à terme, une vingtaine d’emplois directs. L’ARPAC entend d’ailleurs embaucher des gens de la région. Rappelons que le promoteur avait déjà reçu une contribution financière du Fonds de diversification.

«Ça fait quelques années qu’ils tournent autour de Bécancour, qu’ils recherchent un endroit au Québec pour s’établir, où ils auraient de l’espace, loin des habitations, parce que c’est bruyant, souligne le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois. On parle d’une usine dans le domaine de la récupération et des technologies de l’environnement, alors ça nous plaît.»

D’ailleurs, pour lui, tous les emplois sont importants et toutes les retombées économiques aussi.

Prochaines étapes

L’obtention du certificat d’autorisation était la plus grosse étape à franchir pour l’Association. «C’est toujours une étape cruciale, peu importe le type d’industrie dont il est question. On est fier d’avoir obtenu notre feu vert et on a eu une collaboration extraordinaire avec le ministère de l’Environnement», a fait savoir Simon Matte, précisant que la demande officielle avait été déposée le 16 septembre 2015.

Maintenant, l’ARPAC doit finaliser le côté financier de son projet, en réunissant le financement requis. «On espère être en mesure de compléter le tout dans les prochains mois, ou au plus tard d’ici la fin de l’année. Comme on a une option d’achat sur le terrain, si tout va bien, on aimerait pouvoir procéder au déboisement avant l’hiver», révèle le président-directeur général.

Il indique que la mise en opération de l’usine est prévue d’ici la fin de 2017.

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