Le projet d’IFFCO toujours sur la glace

ÉCONOMIE. En décembre 2015, la Coop fédérée annonçait, au nom des actionnaires d’IFFCO, que le projet d’usine d’engrais de Bécancour était mis en veilleuse. Joint par Le Courrier Sud, le responsable des communications admet qu’actuellement, il n’y a toujours aucune décision définitive pour la suite du projet.

Yvan Martin explique que les raisons évoquées en décembre sont toujours valables à ce jour. À ce moment, la Coop fédérée indiquait que les conditions économiques n’étaient pas favorables et que les cours mondiaux de l’urée devaient remonter pour permettre au projet de se concrétiser.

Le responsable des communications mentionne que le conseil d’administration doit se pencher sur différents scénarios, «mais ce serait très prématuré de les commenter, puisque le travail entamé est toujours en cours». Une fois que la décision sera prise, elle devrait être annoncée.

Il faut dire qu’en décembre, les représentants d’IFFCO soutenaient que les conditions actuelles de marché ne favorisaient pas la conclusion du financement requis et entravaient par ailleurs le calendrier du début de construction. Le prix de l’urée étant à son plus bas niveau en cinq ans, les investisseurs avaient décidé d’y aller de prudence.

À l’époque, les promoteurs et les investisseurs potentiels croyaient toujours à la pertinence de ce projet de classe mondiale. La Coop fédérée et IFFCO étaient convaincues des grands atouts du projet et les promoteurs estimaient que la future usine de Bécancour répondait toujours à un besoin majeur du marché agricole québécois et canadien.

«Nous n’annonçons pas l’abandon du projet; c’est le cours actuel de l’urée qui ne permet pas aux promoteurs et aux investisseurs d’atteindre la rentabilité anticipée pour notre usine. Nous attendons que le creux cyclique du prix de l’urée prenne fin, nous permettant d’entrevoir une reprise du projet; d’ici là nous continuons à faire nos devoirs et à nous préparer pour la relance», avait alors déclaré Claude Lafleur, chef de la direction d’IFFCO Canada.

Aucune nouvelle somme de Québec

Un article publié dans La Presse révèle qu’Investissement Québec et ses partenaires ont remis de l’argent dans le projet d’IFFCO. «Le bras investisseur du gouvernement provincial a ajouté 6 millions à sa mise dans IFFCO Canada, portant la somme investie par Québec à 11 millions. […] La nouvelle ronde de financement servira à terminer les études d’ingénierie de détail, advenant que le projet aille de l’avant», écrit-on.

Or, Yvan Martin exprime qu’il s’agit d’une information qui est déjà publique. «Je dois dire que c’est, en quelque sorte, une vieille nouvelle. Nous avons reçu ces 6 millions $ l’an passé et le montant a déjà été dépensé pour la réalisation de différents travaux, assure-t-il. Nous n’avons pas reçu de chèque par la poste dans la dernière semaine!»

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