Des retombées régionales pour les modules de stockage à sec

ÉCONOMIE. La construction de deux nouveaux modules de stockage à sec (CANSTOR) pour entreposer les grappes de combustible irradié débutera au cours des prochains mois sur le site de Gentilly-2.

Les travaux de construction des modules de stockage, qui s’échelonneront sur une période de 9 mois, seront majoritairement réalisés par des entreprises régionales, a fait savoir la porte-parole d’Hydro-Québec, Véronique Trépanier.

Tous les travaux se dérouleront à même le site nucléaire de Gentilly-2, hormis la fabrication des cylindres qui sera réalisée dans les installations de l’entreprise Marmen, à Trois-Rivières.

«Hydro-Québec était sensible au recours à une main-d’œuvre régionale pour la réalisation de ce projet. Les soumissionnaires retenus sont des entreprises reconnues et établies dans la région, ce qui permettra de favoriser les retombées économiques régionales», indique Donald Olivier, directeur – Installations de Gentilly-2 à Hydro-Québec.

Ce projet, d’une valeur de 12 M$, permettra de compléter l’entreposage du combustible nucléaire irradié. Actuellement, il reste 28 541 grappes à être transférées à l’Aire de stockage à sec du combustible irradié (ASSCI) d’ici 2020.

Selon les données rendues publiques, déjà huit des neuf modules construits entre 1995 et 2009 ont atteint leur pleine capacité et le dernier est rempli à un peu plus de 50%. Chacun des modules peut accueillir 20 cylindres contenant 600 grappes de combustible irradié pour un total de 12 000.

Avec l’ajout de ces deux nouveaux modules, les installations nucléaire de Gentilly-2 compteront un total de 11 modules de stockage à sec dans lesquels seront confinées de façon sécuritaire l’ensemble du combustible nucléaire irradié produit par le réacteur durant son exploitation et jusqu’à son arrêt définitif en décembre 2012.

Rappelons que les dernières grappes de combustible nucléaire irradié ont été retirées du cœur du réacteur au cours de l’année 2013 et déposées dans la piscine de stockage. Après un séjour d’environ sept ans elles seront graduellement transférées dans les nouveaux modules de stockage à sec CANSTOR situés à l’intérieur du périmètre sécurisé de la centrale.

Par ailleurs, le combustible irradié devrait demeurer sur le site de Gentilly-2 jusqu’en 2060. Le transfert vers le site canadien d’entreposage devrait débuter vers 2050, pour se terminer autour de 2060. Il s’agit en effet des prévisions de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), qui est l’organisme mandaté pour établir un site d’entreposage définitif pour le combustible nucléaire au pays.

 

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