Des troupes militaires à l’entraînement sur la Rive-Sud

ARMÉE. Quelque 400 soldats du 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) ont pris part à l’Exercice Rafale Blanche dans les MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour, du 4 au 9 février.

Pendant ces six journées, la Rive-Sud a donc été le théâtre d’une simulation d’intervention militaire. Cet exercice avait comme principal objectif de préparer les militaires à d’éventuelles opérations de terrorisme.

C’est que les soldats du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada, dont le 12 RBC fait partie, doivent se pratiquer dans divers environnements, de façon à être prêts à accomplir n’importe quelle mission. C’est dans cet esprit que s’est déroulé l’Exercice Rafale Blanche, alors que les troupes ont dû faire face à différents défis physiques, psychologiques et logistiques.

Selon ce qu’il a été permis d’apprendre, le scénario qui a été mis en place se réfère à plusieurs comportements qu’empruntent les terroristes dans le monde et servira à préparer une force d’intervention efficace.

La trame de fond consiste en une guérilla mettant en scène une ethnie fictive vivant sur la Rive-Sud qui veut prendre le contrôle d’un pays voisin, situé sur la Rive-Nord, avec le fleuve Saint-Laurent comme frontière naturelle. «Dans le scénario, on doit intervenir de façon sécuritaire pour un pays qui est déstabilisé par son voisin», souligne le Capitaine Mathieu Dufour, Officier des affaires publiques du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada.

«Notre scénario est très fictif et pourrait difficilement se coller à la réalité d’ici. On fait l’exercice comme si on était à l’étranger. Par contre, ajoute-t-il, quand on pratique des menaces par bateau ou vis-à-vis du quai, ce sont des événements qui pourraient se produire dans un tout autre contexte.»

Les scénarios pratiqués étaient notamment les patrouilles à pied et à bord de véhicules, les opérations défensives et offensives, l’escorte de convois routiers, la reconnaissance blindée (identification de la force ennemie, contrôle routier, etc.) et le groupement tactique.

Pourquoi Nicolet-Bécancour?

Le Capitaine Dufour affirme qu’il est important et nécessaire pour les troupes de s’entraîner à l’extérieur des bases militaires habituelles. «Il faut aller à des endroits qu’on ne connaît pas, parce que sinon, on finit par tout savoir de nos sites réguliers, alors que dans nos missions, on n’a jamais de réels repères. Quand on arrive ailleurs, on a une moins grande connaissance du territoire, les routes ne sont pas les mêmes, il y a des centres urbains autour, des terrains ruraux, etc.»

L’Officier reconnaît que ce type d’exercice de dépaysement est apprécié des militaires. «Ça nous oblige à être extrêmement vigilants, car on fait face à de vrais civiles. C’est donc important de contrôler ses tirs, raconte-t-il. On gagne beaucoup de réalisme dans la complexité de l’environnement.»

Pendant leur séjour, les militaires ont été majoritairement localisés au Centre d’essais et d’expérimentation en munitions de Nicolet, qui a servi de base des opérations, au vieux couvent des Sœurs Grises (Nicolet) et au Mont-Bénilde (Bécancour).

Rappelons que le budget de l’opération, qui a mobilisé des militaires de Val-Cartier et des quatre coins du Québec, s’élève à 150 000$.

À LIRE AUSSI: Un travail de coordination et de collaboration

Suivez-nous sur Facebook!