La papamobile attire 15 000 personnes à Nicolet

EXPOSITION. L’exposition «1984… je me souviens», mettant en vedette la papamobile ayant servi aux déplacements du pape Jean-Paul II lors de sa visite de 1984, se terminera le lundi 7 septembre.

Dans les quatorze derniers mois, ce sont plus de 15 000 personnes qui ont franchi les portes du Musée des religions du monde, à Nicolet pour apprécier ce véhicule unique. La voiture papale a effectivement su impressionner par sa taille et éblouir par sa prestance.

Le directeur général du Musée des religions du monde, qui tentait un grand coup avec cette exposition, est satisfait des résultats. «On voit que le sujet a attiré les gens. À 15 000, je suis content parce que cela nous laisse dans la moyenne des dernières années; on n’est pas en baisse, mais bien en progression, mentionne Jean-François Royal. Mais un directeur de musée, ça en veut toujours plus. J’aurais eu 30 000 visiteurs que j’aurais aimé en avoir 50 000!»

Selon lui, la clientèle de cette exposition était principalement âgée de 60 ans et plus. «Les gens venaient surtout par curiosité et non pas parce qu’ils étaient des fervents du pape Jean-Paul II. On remarque que les visiteurs se souviennent avec émotion de ce passage historique du pape dans la région», révèle le directeur.

Il ajoute qu’une exposition n’est jamais vraiment rentable, mais assure qu’avec «1984… je me souviens» et la venue de la papamobile, «on n’aura pas un déficit».

M. Royal explique également qu’un changement apporté quant à la durée des expositions peut avoir un impact sur l’achalandage enregistré. «Avant, on mettait nos expos de mai à septembre, mais ça ne fonctionnait pas avec la clientèle scolaire. C’est pourquoi on les met maintenant sur plusieurs mois, voire plus d’un an, affirme-t-il. Mais la conséquence de mettre une exposition sur un an et demi, c’est que les gens se disent qu’ils ont le temps d’y aller…»

À titre d’exemple, rappelons que l’exposition «À la vie, à la mort» présentée sur une période de trois mois en 2010 avait attiré plus ou moins 10 000 visiteurs, dont 3 000 seulement dans la dernière semaine.

Pour les gens qui n’auraient pas eu l’opportunité d’admirer la papamobile, un bijou de design, vous avez jusqu’au 7 septembre pour remédier à la situation, parce que la voiture sera ensuite de retour à la maison, soit en réserve au Musée des sciences et technologies du Canada, à Ottawa.

Conçue sur la Rive-Sud

On se souviendra que la papamobile avait été dessinée par l’artiste nicolétain Arcade Latour et que sa construction avait été réalisée par la société Camions Pierre Thibault de Pierreville. Quelques fournisseurs de la région avaient aussi mis la main à la pâte, dont le rembourreur Léo Chapdelaine de Saint-François-du-Lac.

Lors de son dévoilement en grande pompe, l’ancien journaliste du Courrier Sud Rosaire Lemay se souvient qu’il n’avait même pas été possible d’avoir des détails techniques sur le véhicule, puisqu’il en allait de la «sécurité du pape».

Il faut dire que la papamobile avait été construite dans un contexte bien particulier. Trois ans plus tôt, Jean-Paul II avait été victime d’une tentative d’assassinat, sur la place Saint-Pierre, à Rome. Le pape avait alors été atteint par deux balles, dont une qui avait touché l’abdomen du Saint-Père.

Aménagement de la réserve

La nouvelle partie annexée au Musée des religions du monde et qui a permis d’accueillir la papamobile aura un nouvel usage dans les prochains mois. «C’était clair depuis le début que l’annexe ne servirait pas strictement à loger la papamobile. Le plan était que lorsque l’exposition allait se terminer, cet espace deviendrait notre réserve pour la collection du musée et celle des Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge, explique Jean-François Royal. De plus, éventuellement, on récupérera aussi une partie du sous-sol, avec le départ des Archives du Séminaire de Nicolet.»

En collaboration avec Sébastien Lacroix

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