Un projet de boxe contraint de cesser ses activités

BOXE. Après trois ans de franc succès, un projet pilote en lien avec la boxe pourrait malheureusement prendre fin à l’école secondaire Les Seigneuries (ESLS).

Pour le moment, Toit JEF, l’organisme de travail de rue qui chapeaute le projet, a prévu continué les activités durant l’été, et ce, jusqu’à la fin du mois de septembre. Par la suite? C’est le néant pour le moment.

C’est qu’à la suite des restructurations du gouvernement Couillard, le financement du projet est en quelque sorte tombé «entre deux chaises» avec une coupure à la Conférence régionale des élus (CRÉ) et au Centre de santé et des services sociaux (CSSS).

Une demande de subvention a été placée au ministère de la Sécurité publique, mais il n’y a toujours pas eu de confirmation. Toit JEF, qui dessert toutes les municipalités de la MRC de Bécancour, souhaite pouvoir ajouter un deuxième travailleur de rue pour pouvoir continuer le projet pour au moins un an.

«Il faudra démontrer qu’il y a un réel besoin, mais notre objectif c’est de le continuer trois autres années», a commenté la directrice générale de Toit JEF, Ginette Deshaies.

Au cours des trois dernières années, une moyenne de 20 jeunes par groupe a participé au projet qui a été mis sur pied à la suite d’un besoin en activités physiques qu’ils avaient identifié.

Au-delà de la technique

En plus de la boxe, les jeunes ont participé à différents ateliers de sensibilisation et de prévention en lien avec diverses problématiques liées aux jeunes, des cuisines collectives et des sorties. Ils ont aussi participé à des rencontres individuelles et familiales.

Ils ont également vécu différentes expériences en lien avec la boxe comme un gala de boxe et une journée sur le ring.

Tout au long du projet, les jeunes ont eu la chance de côtoyer plusieurs entraîneurs comme Michael Zewski, un boxeur professionnel, Nicolas Cholette, du Club Performance, ainsi que Steve Bédard et Patrice Martin, de Steevie Boxe.

Ce dernier estime que les jeunes en sont sortis grandis. «Au-delà de la technique et de la forme physique, les jeunes ont appris le respect, la discipline et la confiance en soi», a commenté Patrice Martin.

Lors de la conférence de presse tenue à la palestre, deux jeunes participants ont témoigné sur leur expérience. «Avant ça, je ne disais pas un mot, et maintenant j’ai commencé à faire de l’Art dramatique. Je n’ai pas peur de dire ce que je pense et de parler devant du monde», a témoigné une élève.

«Les entraînements étaient durs. On suait beaucoup et ça faisait mal sur la musculature dans les jours suivants, mais ça nous poussait à continuer, a renchéri un de ses camarades. C’était une raison de plus de venir à l’école».