Un dépotoir reconverti en point de collecte

RÉCUPÉRATION. L’ancien dépotoir situé au bout des rues Mgr-Gravel et Laviolette, à proximité du parc industriel à Nicolet, aura bientôt une nouvelle utilité en lien avec son ancienne vie.

Le site, qui a été condamné il y a déjà une trentaine d’années et sur lequel il est interdit d’y construire des fondations, servira de point de collecte pour la récupération des matériaux de construction.

Des investissements de l’ordre de 80 000 $ y ont été investis pour aménager des tertres surélevés où les utilisateurs pourront jeter leurs résidus dans les conteneurs appropriés. «Ça ne nous a pas coûté tellement cher parce qu’il y avait déjà des tas de terre provenant des différents glissements de terrain», explique le président de la RIGIDBNY et conseiller à la Ville de Nicolet, Stéphane Biron.

Le site donnera accès à des conteneurs pour jeter séparément les agrégats, le bois sains (excluant le bois traité), le bardeau d’asphalte, le gypse, le fer, et pour les déchets qui ne sont pas réutilisables.

Le centre doit ouvrir au mois d’avril. Il sera accessible le samedi matin de 8h à midi et sera barrée le reste du temps. Uniquement les citoyens des municipalités membres de la Régie intermunicipale de gestion intégrée des déchets de Bécancour-Nicolet-Yamaska (RIGIDBNY) pourront l’utiliser.

Une entreprise a été engagée afin de contrôler les entrées, en plus d’assurer la surveillance et la gestion du site. Le service sera gratuit pour les citoyens, mais il en coûtera 21$ par personne à la RIGIDBNY selon les termes du contrat octroyé à Gaudreau Environnement. Des frais de 10$ ou 15$ pourraient toutefois être exigés s’il n’y a rien de récupérable dans le chargement.

«Nous ne voulons pas voir arriver un dix roues. Avec de la surveillance, ça évitera qu’il y ait des entrepreneurs qui y aillent comme c’était le cas quand il y avait un conteneur près du bâtiment des Travaux publics, rappelle Stéphane Biron. C’est pour les citoyens que nous faisons ça. Ce sera maximum un pick-up et un trailer».

Rappelons que cet endroit avait été identifié pour acceuillir un autre projet «vert», il y a quelques années, soit l’implantation d’une ferme photovoltaïque pour produire de l’énergie solaire, mais le projet a finalement été abandonné.

D’autres sites de collecte

Il s’agira du deuxième site du genre après celui implanté à Saint-Grégoire, qui a connu des résultats concluants depuis sa mise en place. «C’est un projet pilote que nous avions et nous avons eu une bonne affluence. Il y a eu 400 personnes qui s’en sont servis lors de la première année, et 1000 lors de la deuxième», indique le président de la RIGIDBNY, Stéphane Biron.

Il y a aussi quatre municipalités qui auront un point de collecte pour que les gens puissent y déposer leurs résidus de construction, soit Aston-Jonction, Sainte-Eulalie, Manseau et Saint-Pierre-les-Becquets. «À ces endroits, il y aura un seul conteneur et l’entrepreneur fera le tri», mentionne Stéphane Biron.