Une usine de biocharbon s’implante dans le Parc LaPrade

ÉCONOMIE. L’entreprise Airex Énergie est en train de s’installer dans le bâtiment principal du site LaPrade, à Bécancour, en vue de produire du biocharbon sous forme de granule.

Une usine pilote est déjà en place à Laval, avec une capacité de 250 kg à l’heure, mais la production sera beaucoup plus importante à Bécancour, où l’entreprise installera des équipements pour produire 2 tonnes à l’heure.

Pour le moment, l’entreprise a déjà commencé à s’installer dans les locaux du site Laprade et elle est actuellement en démarche pour obtenir son certificat d’autorisation environnementale pour lui permettre d’opérer.

L’investissement réalisé dans la région est de l’ordre de 6,5 millions $ et créera dans un premier temps cinq emplois, pour procéder au démarrage. «Comme dans n’importe quelle nouvelle technologie… il y a toujours une période de mise en route», fait valoir le directeur général d’Airex Énergie, Sylvain Bertrand.

L’approvisionnement en fibre et l’accès à un port en eau profonde pour répondre aux besoins d’exportation sont les principales raisons qui ont poussé l’entreprise à choisir Bécancour. La main-d’œuvre y est aussi pour quelque chose, en raison de l’historique de la région dans le domaine des pâtes et papiers

«C’est un excellent endroit pour positionner cette usine de démonstration là, indique le directeur général. Nous avons la capacité pour augmenter les productions dans les futures années».

Une ruée vers l’or

La production servira notamment de biocarburant solide qui sera utilisé surtout dans les cimenteries du Québec, mais également dans des centrales au charbon en Europe afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

«Actuellement, pour remplacer le charbon, les Européens utilisent plus de 10 millions de tonnes par année de granules de bois traditionnelle, mais elles n’ont pas les caractéristiques du charbon, fait valoir Sylvain Bertrand. Ils veulent donc un produit qui s’apparente au charbon de bois traditionnel.»

«On n’est pas les seuls. On est un des deux joueurs au Canada, mais il y a une cinquantaine d’entreprises comme nous, qui sont au même stade de développement et qui essayent de développer cette technologie-là», soutient le directeur général d’Airex Énrgie. C’est une espèce de course pour être capable de livrer un produit qui s’apparente au charbon afin de diminuer les gaz à effet de serre.»

En plus de servir de biocarburant solide, qui soit propre, renouvelable et carbone neutre, le produit peut être «activé», dans des applications de filtration d’eau et d’air, et être utilisé dans le traitement des sols pour augmenter la fertilité et la rétention d’eau.

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