Il y aura un Challenge 255 cet été

BAIE-DU-FEBVRE. Le Challenge 255 est sauvé et la dixième édition aura bel et bien cet été, comme prévu.

C’est ce qu’a confirmé l’organisation, mercredi soir, lors d’une assemblée publique où elle avait invité ses créanciers à qui elle doit un montant total d’environ 250 000 $ et qui seront tous payés au cours des prochaines semaines.

Comme la campagne en ligne «Donne du gaz au Challenge» n’a visiblement pas levé avec à peine 1000$ d’amasser depuis le début décembre, une nouvelle forme de financement a été dévoilée soit une sollicitation directe.

C’est ce qui aura permis de sauver l’événement, puisqu’un montant de 130 000 $ a déjà été amassé sous forme de prêts remboursables sur deux ou trois ans, à un taux d’intérêt de 5%, dans le cadre d’une collecte en fidéicommis.

D’autres contacts sont en cours pour aller chercher les 20 000 $ nécessaires pour compléter l’objectif minimum de 150 000 $ nécessaire à la tenue de l’événement. L’organisation attend des confirmations, mais s’attend à ce que ça se fasse très rapidement.

Les commerçants, entreprises ou particuliers qui ont participé à la campagne recevront en échange une visibilité lors de l’événement et ils auront droit de regard sur l’administration. «Vous allez être nos chiens de garde», a lancé le président, Robert Jutras.

Fausses accusations

Celui-ci s’est d’ailleurs défendu de certaines critiques lancées à l’effet que l’organisation a «mis de l’argent dans ses poches» et qu’elle ne s’est pas «prévue de coussins à se mettre de côté», des accusations qui lui «ont fait mal au cœur».

Chiffres en main, l’organisation a expliqué en long et en large sa situation financière. D’abord, le chiffre de 40 000 visiteurs en 2014, qui correspond au total selon la méthode de calcul du ministère du Tourisme selon laquelle une personne qui est là durant quatre jours représente quatre visiteurs.

Et surtout, il ne signifie pas autant d’entrées payantes, puisque ça inclut les bénévoles, les compétiteurs et tous les billets de faveur. À cela s’ajoutent les enfants de 16 ans et moins, pour qui c’était gratuit, ce qui a représenté 10 000 visiteurs l’été dernier. En termes d’entrées payantes, il y a eu 6 700 billets quotidiens vendus et environ 2 000 passeports en 2014.

Ainsi, les revenus à la billetterie ont fondu de moitié, passant de 350 000 à 180 000 $, ce qui représente 2000 voitures de moins, ce qui représente une somme de 10 000 $, et un manque à gagner d’environ 60 000 $ au bar.

Investissement complétés

À cela s’ajoute des imprévus pour la remise en état des terrains, l’ajout de clôtures de huit pieds le long de la route 132, et l’installation d’une conduite d’eau à la suite d’un vol de fil électrique, un investissement qui devait être réalisé plus tard, mais qui entraînera des revenus supplémentaires au camping.

Il y a aussi eu l’acquisition d’une nouvelle propriété pour faire de l’entreposage, l’achat d’une tondeuse pour avoir une pelouse qui ne soit pas en coton et dangereuse lors de l’événement et ainsi que l’installation de deux portes de chaque côté du tunnel sous la piste afin d’éviter que des gens y jettent du matériel durant l’hiver…

«Nous n’aurons plus d’argent à mettre sur le terrain parce que tous nos investissements sont complétés. Il nous reste juste à étendre un chemin de gravelle», souligne Robert Jutras qui est confiant que les coffres de l’événement se renflouent rapidement.