Les intervenants de la région sans nouvelle de RER Hydro

ÉCONOMIE. Les démarches pour relancer le Groupe RER qui est actuellement sous la loi de protection des tribunaux sont toujours en cours, afin de permettre l’implantation d’une usine d’hydroliennes à Bécancour.

La Cour supérieure a donné un autre délai à l’entreprise, soit jusqu’au 3 février, afin de lui permettre d’éviter la faillite et de trouver le financement nécessaire à sa restructuration.

Si le président-directeur général, Imad Hamad avait fait quelques approches auprès des politiciens de la région pour obtenir de l’aide, ceux-ci sont toujours sans nouvelle du promoteur depuis quelques mois.

«Il disait qu’il avait seulement besoin qu’Hydro-Québec achète de l’électricité produite par les hydroliennes de sa vitrine technologique déjà installée dans le fleuve, mais il ne m’est jamais revenu depuis», souligne le député Donald Martel.

«Il dit qu’il y a des entreprises qui sont intéressées par le projet, mais je ne les ai pas vus. Je ne dis pas qu’il ne les a pas, mais il ne me les a pas montrés. Je ne peux pas l’aider, s’il ne me les montre pas», souligne le député qui, malgré les doutes qu’il a soulevés depuis le début du projet, demeure disponible pour aider le promoteur.

Juste avant que le précédent délai soit expiré, le 16 janvier dernier, le maire de Bécancour n’avait pas eu de nouvelles d’Imad Hamad, qu’il avait rencontré le 15 décembre dernier avec le maire Yves Lévesque, pour que le ministre reconsidère sa décision pour l’achat d’électricité. «Nous essayons de raviver la flamme et de la garder bien vivante», a-t-il déclaré.

Silence radio

Les nombreuses demandes d’entrevues placées par La Courrier Sud, auprès du promoteur, de la firme d’avocats qui représente ses intérêts et du contrôleur aux affaires publiques, sont toutes demeurées lettre morte.

Après avoir produit un rapport défavorable à la poursuite du processus, en août dernier, le contrôleur Emmanuel Phaneuf a recommandé l’extension du délai dans sa plus récente publication.

Dans son rapport publié avant les Fêtes, on y apprend que Gardner Holding, qui avait démontré de l’intérêt à reprendre le financement intérimaire, n’a jamais effectué les avances promises de 2 millions $.

Les créanciers garantis ont ensuite proposé un processus d’appel d’offres au cours duquel quatre groupes ont démontré de l’intérêt et deux offres ont été reçues.

Électricité de France et Castelgate Capital Advisors sont les deux compagnies potentielles dont le nom a circulé dans les médias.