SLNGaz rassure les citoyens

CONSULTATIONS. De nombreuses craintes ont été dissipées lors de la soirée d’information et de consultation du BAPE sur le Projet de construction d’une installation de liquéfaction de gaz naturel à Bécancour par Stolt LNGaz.

Notamment celles liées à d’éventuelles explosions qui sont improbables étant donné que le gaz liquéfié s’évapore en cas de fuite ou de déversement.

Il est également impossible que les lieux publics ou les résidences soient touchés par un éventuel événement. Une quinzaine de scénarios d’incidents industriels ont été élaborés et, dans le pire cas des cas, la zone d’exclusion serait à moins de 150 mètres autour de l’usine.

Les «effets domino» se limiteraient donc aux voisins immédiats, soit l’Aluminerie de Bécancour et TRT Etgo. «Il est impossible qu’une fuite de gaz parte de l’usine et explose à Champlain, a assuré Lina Lachapelle, en réponse à Bernard Delisle, un résident de la municipalité située en face, sur la Rive-Nord. Ça n’explose pas, ça se dissipe dans l’air».

Celui-ci s’inquiétait également de la présence des déchets radioactifs de la centrale nucléaire Gentilly-2 qui ne peuvent pas non plus être touchés étant donné la taille relativement petite de l’usine.

Un autre citoyen a voulu en savoir davantage sur la conception des trois navires qui transporteront le gaz liquéfié. «Ce sera des bateaux neufs de 150 à 170 mètres, à double coque, double réservoir et qui sont conçus pour affronter les glaces», a assuré Richard Brosseau, le directeur des Affaires publiques pour SLNGaz.

«Dans le cas d’un déversement, la chaleur de l’eau fera en sorte que le gaz liquéfié s’évapore contrairement au mazout qui coulerait. Il y aurait des impacts, mais dans l’atmosphère», a spécifié Lina Lachapelle, de SNC Lavallin, qui a mené l’étude d’impact.

La provenance du gaz naturel est aussi revenue sur le tapis étant donné que plusieurs opposants au gaz de schiste craignent qu’il y ait une pression supplémentaire sur cette industrie. «Comment faites-vous pour dire que vous diminuer les gaz à effet de serre, alors que vous polluez le sous-sol», a lancé Claudia Schneider, qui s’est dite préoccupée par la traçabilité des produits.

Le contrat entre SLNGaz et Gaz Metro doit d’ailleurs lui assurer un approvisionnement en gaz naturel à long terme et ne serait pas compromis par le redémarrage de la centrale de cogénération, ni l’arrivée de IFFCO.

Maximiser les retombées locales

L’importance de maximiser les retombées locales a également été soulevée par plusieurs intervenants et SLN Gaz a assuré vouloir agir en ce sens.

En réponse à Luc Vermette, de la firme Johnston-Vermette, Richard Brosseau a assuré que les 85 emplois indirects seront engendrés dans la région. «Dans notre analyse, nous n’avons pas tenu compte des terminaux que l’on pourrait installer dans différentes régions et qui pourraient créer 4 ou 5 emplois», indique-t-il.

Parmi les 50 emplois créés durant l’exploitation, 20 le seront au siège social à Montréal. SLNGaz n’écarte d’ailleurs pas la possibilité d’éventuellement le déménager dans la région, mais il est situé à cet endroit pour le moment, pour des raisons pratiques pour les différents investisseurs provenant d’outremer.

Ce serait environ 200 emplois qui seraient créés durant deux ans lors de la construction et l’entreprise a l’intention d’employer de la main-d’œuvre locale.

L’entreprise s’est également dite intéressée par le partage de connaissances avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et, en collaboration avec IFFCO, participer à la formation d’une cohorte de main-d’œuvre spécialisée.

Vers une audience du BAPE?

La période d’information et de consultation, qui débutait le 4 novembre se terminera le 19 décembre. Les personnes qui voudraient demander des audiences publiques du BAPE à jusqu’à cette date pour le faire. Dans le cas d’une demande effectuée par la poste, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques tiendra compte du sceau de la poste.

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